Reparti en National 3 après le dépôt de bilan de la section professionnelle, le SC Bastia s’est-il relancé grâce à un abus de bien social ?
C’est ce que soupçonne le liquidateur judiciaire du club corse, chargé de récupérer le maximum d’argent pour les nombreux créanciers du SC Bastia, à qui le club doit tout de même une somme comprise entre 27 et 33 ME. Ce jeudi, L’Equipe enquête sur le lancement de l’association qui a repris le club. Celle-ci aurait mis en place un budget de 2 ME, dont 761.378 euros ne lui appartiennent pas. Le quotidien sportif a pu se procurer les relevés des comptes entre l’association et la SASP qui gérait l’équipe pro avant le dépôt de bilan, et les chiffres sont éloquents.
L’association a reçu 5 ME de la part de la structure professionnelle en un an, par le biais de transferts et de montages financiers. Cette générosité qui va bien au-delà des frais de fonctionnement de la section amateur, s’apparente à un « abus de biens sociaux », selon une source judiciaire, puisque dans le même temps, la SASP accumulait les dettes auprès des joueurs pros et des créanciers. Si l’association a aussi réglé des factures pour la section professionnelle, ce qui n’est pas autorisé, elle a également servi à alimenter la holding des actionnaires selon L’Equipe. Un véritable mic-mac qui pourrait avoir des conséquences graves, car la nouvelle direction n’a pas l’intention de redonner cet argent au mandataire judiciaire, et cela pourrait entrainer la liquidation judiciaire, et donc la disparition définitive du SC Bastia.