Ce sont déjà des images insupportables dans un stade de football, mais les voir dans une enceinte de Ligue 1 où les joueurs sont censés être protégés les rend encore plus dramatiques. Ce dimanche, les joueurs lyonnais ont été frappés par des supporters adverses et par des stadiers corses chargés pourtant de leur sécurité. Jean-Michel Aulas a pris la parole au soir de ce dimanche pour donner sa version des faits, expliquer ce qu’il s’est passé dans le vestiaire lyonnais, et accuser clairement les responsables de la sécurité du SC Bastia d’avoir gravement fauté en frappant les joueurs lyonnais.
« Il y a d'abord eu la première altercation. J'ai vu des scènes incroyables, trois de nos joueurs être frappés. Après concertation et l'engagement auprès du préfet de police qu'il n'y aurait pas d'autre incident, la décision a été prise de commencer le match. Il y avait chez nous une grosse réticence des joueurs et de Bruno Genesio. J'ai essayé de les convaincre. Les joueurs étaient marqués. Les images de la deuxième altercation montrent que celui qui en est à l'origine est le responsable de la sécurité qui s'était engagé à contenir les incidents. Lopes a été frappé, Gorgelin aussi, ainsi que Mateta. On a vu des stadiers frapper nos joueurs ! Nous sommes rentrés au vestiaire et il n'a plus été question de continuer à jouer. Le procureur de Bastia, que j'avais fait venir, a pris nos plaintes pour coups et blessures. J'ai vu des choses très choquantes dans le couloir des vestiaires, mais je voudrais dire, à la décharge du club bastiais, que Jean-Louis Leca, le gardien, ou le président Géronimi, pour lequel j'ai beaucoup d'estime, ont essayé de défendre nos joueurs. Le responsable de la sécurité est encore venu expliquer que l'on pouvait reprendre, mais, cette fois, personne ne l'a écouté. C'est l'arbitre, Amaury Delerue, qui a pris la décision », a expliqué le président lyonnais, qui vise clairement les supporters locaux et la sécurité dans les incroyables scènes vues ce dimanche.