Après le départ de Cheick Diabaté en fin de contrat cet été, Enzo Crivelli pouvait prétendre à une place de titulaire à la pointe de l'attaque de Bordeaux.
Mais avant le début de la saison, l'attaquant de 21 ans a réclamé un départ et a obtenu un prêt à Bastia. Un soulagement pour le natif de Rouen. « Depuis la fin de la saison dernière, j'avais vraiment besoin de voir autre chose, a expliqué le joueur formé à Bordeaux dans les colonnes de L'Equipe. C'est un tout, en fait. Sincèrement, je ne prenais plus trop de plaisir. J'avais besoin de découvrir un autre contexte. » Et surtout un autre statut, Crivelli supportant mal la concurrence chez les Girondins.
Crivelli ne se sentait pas valorisé
« J'ai fait six bons mois. A la fin, c'était plus difficile. Je faisais l'ascenseur. Parfois je jouais, parfois je ne jouais pas. Je voulais éviter que cette situation se reproduise, a-t-il poursuivi. Si Bordeaux me faisait confiance ? Non. Après, ce n'est que mon ressenti. Si tu comptes vraiment sur un jeune, tu dis qu'il est intransférable et c'est fini. Là, on comptait sur moi, on me disait : "tu vas jouer des matchs. Mais pas comme un attaquant important." » Tandis qu'à Bastia, l'attaquant qui n'hésite pas à aller au duel a tout de suite senti la confiance de François Ciccolini.
« Dès le départ, j'ai parlé au coach pour qu'il m'assure que j'étais son choix à 100%. C'était le cas. A Bordeaux, je jouais beaucoup pour aider l'équipe et j'avais peu de retours. Ici, c'est le contraire, a-t-il comparé. On s'appuie beaucoup sur moi. On me cherche beaucoup dans le jeu. (...) Je veux faire une saison pleine. Pas comme l'an dernier, je veux être constant. Plus de 10 buts, ce serait bien. » Une sortie médiatique qui ne devrait pas plaire au président Jean-Louis Triaud...