L’élimination mardi soir en Coupe de France à Lens pourrait bien ne pas être le seul sujet d’inquiétude des dirigeants du SC Bastia actuellement. En effet, selon Le Monde, deux enquêtes préliminaires seraient en cours suite au signalement effectué par Tracfin, qui surveille les flux financiers et les éventuels blanchiments d’argent, l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière étant désormais en charge du dossier. Le quotidien du soir affirme que la pose d’une pelouse synthétique au centre d’entraînement pourrait avoir été surfacturée en 2012 et qu’en 2013 des factures portant sur « des centaines de milliers d’euros » auraient été payées par le Sporting Club de Bastia à une société de location de voitures qui appartient au président du club corse, et à un bar-PMU dont les responsables seraient proches d’un gang.
Dans un communiqué publié ce mercredi après-midi, le SC Bastia a tenu à répondre longuement aux soupçons du Monde, menaçant d'attaquer le quotidien en justice. « Avant toute chose, le club tient à préciser qu’il n’a jamais été avisé de quelconques procédures le concernant. Il entend ensuite affirmer de manière claire que le marché du stade avec pelouse synthétique du centre d’entrainement des jeunes situé à Borgo, n’a donné lieu à aucune malversation ni flux financier irrégulier. Le club est par contre actuellement en litige avec ses prestataires dans le cadre d’un procès, puisque le stade en question souffre de malfaçons et d’inexécutions. Que les sommes qui ont été versées par le club à ses fournisseurs, notamment pour la location de minibus afin de transporter les jeunes du centre de formation, sont toutes fondées et justifiées. Les comptes du SCB font en outre l’objet de contrôles externes réguliers qui n’ont donné lieu à aucune observation que ce soit. Qu’aucun débit de boissons de Bastia ou d’ailleurs n’est ou n’a été fournisseur du club. Il est donc parfaitement faux et mensonger d’écrire qu’une telle structure « a perçu plusieurs centaines de milliers d’euros du club » (…) Dans l’attente de plus amples informations de la part du Parquet de Bastia sur cette obscure affaire de « flux douteux » le Sporting rappelle qu’un des corédacteurs de l’article, en l’occurrence M. Gérard Davet, fait actuellement l’objet d’une plainte du club avec constitution de partie civile suite à des propos tenus dans une émission diffusée sur Canal Plus courant Décembre 2012. Ce journaliste, qui pourrait être mis en examen dans cette affaire dans les prochaines semaines, avait déjà cru bon d’affirmer qu’il existait au SCB des « ramifications entre affairistes (…) nationalisme et amateurs de sport ». Pour l’heure, le Sporting tient à assurer à l’ensemble de ses supporters et à ses partenaires qu’aucune irrégularité n’émane ou n’a émané de la comptabilité du club. C’est serein que ce dernier examine actuellement les éventuelles actions à engager pour faire valoir ses droits et préserver son image », préviennent les dirigeants bastiais.