C'est une certitude désormais : Auxerre est dépendant d'Alain Traoré. Parti à la Coupe d'Afrique des Nations avec le Burkina Faso pour en revenir aussi vite (élimination au premier tour), l'avant-centre a cruellement manqué à son équipe, embourbée dans la zone de relégation (19e). Depuis son départ, l'AJA a enchaîné trois revers consécutifs. Afin de sauver la place de l'un des clubs historiques de France, Traoré appelle à plus d'agressivité dans le jeu pour reveler la tête rapidement dans les colonnes de L'Yonne Républicain.
« Un bilan catastrophique. Et frustrant. Avant, notre point fort était le jeu direct, l’efficacité. Là, tous les observateurs ont souligné notre qualité de jeu, mais on n’a été ni réalistes ni solides. Au début, je me suis dit que c’était une grosse fatigue générale, mais ç’a continué. Quand en début de saison tu rêves de la Ligue des champions et qu’à mi-saison tu te retrouves dix-neuvième, il y a un problème. J’ai vu tous les matches, j’avais les potes au téléphone. J’avais mal au cœur pour eux, surtout après la défaite contre Nancy (1-3, le 28 janvier). Notre souci, c’est qu’on est trop gentils. En dehors du terrain, c’est bien ; dessus, c’est une autre vie. On doit se faire violence », lâche le meilleur réalisateur d'Auxerre, actuellement blessé et qui ne fera pas son retour avant le mois de mars.