Fin mai dernier, lors de ce qui ressemble grandement à un putsch, Gérard Bourgoin, Jean-Claude Hamel et Guy Roux avaient renversé le président de l’AJ Auxerre, Alain Dujon, pour reprendre les rennes du club bourguignon. Des évènements qui avaient fait du bruit et qui ramenaient sur le devant de la scène un trio qui avait dirigé le club auparavant. Mais entre des résultats décevants, un mercato peu inspiré, des dérapages verbaux et une gestion financière dangereuse, Alain Dujon assure que le club va droit dans le mur avec le retour des anciens.
« Ces personnes-là ne conçoivent pas la réussite du club sans eux. Mais personne ne peut me reprocher ma gestion ! Quand je suis arrivé, le club venait d’accuser un déficit de 11,5 ME. Aujourd’hui, grâce à la Ligue des champions, le bas de laine est plein. L’AJA a une trésorerie de 22 ME, c’est plus facile. Gérard a saisi l’opportunité, chapeau ! Gérard a beaucoup parlé, haut et fort. Maintenant, avoir fait autant de vent pour aussi peu de résultats… À la même époque, on avait 21 points en jouant la C 1, ils en sont à 18. Il aurait mieux fait de ne rien dire et de travailler. Après ses déclarations, il a un devoir de résultat. On me parlait de mon recrutement, mais que dire du sien ? Quand je vois les engagements qui ont été pris, je dis : attention ! Ils ont signé des prolongations de quatre ans avec des salaires démultipliés, ils ont fait venir des joueurs qui ne jouent pas, ils parlent d’en faire venir d’autres. J’aimerais bien voir la situation financière du club en fin de saison », a fait comprendre dans L’Equipe un Alain Dujon qui n’est pas loin de penser que cette gestion catastrophique l’amènera peut-être à nouveau à la tête du club dans quelques années.