A l'occasion d'une conférence de presse, le Procureur de la République a donné quelques détails sur les accusations qui valent à Saïd Chabane, président du SCO Angers, d'être actuellement en garde à vue.
Malgré la réputation de la douceur angevine, l’ambiance est actuellement glaciale au SCO depuis l’annonce de la mise en garde à vue de Saïd Chabane, le président du club, pour une affaire d’agressions sexuelles supposées. Ce mercredi après-midi, Eric Bouillard, procureur de la République à Angers, a donné quelques détails sur ce qui a poussé les enquêteurs à placer le patron du SCO en garde à vue depuis plusieurs heures. Car ce dernier doit faire face à trois accusatrices, lesquelles lui reprochent des gestes et attitudes totalement déplacées et qui relèvent de la justice.
Pour le Procureur, même si Saïd Chabane bénéficie de la présomption d’innocence, les jeunes femmes concernées ont toutes la même version des faits qu’elles reprochent au président du club d’Angers. « On a reçu une première plainte le 7 janvier. Sur cette base, on a débuté des investigations qui ont duré trois semaines. On a établi que les faits de harcèlement sexuel n’étaient pas véritablement établis. Il s’agit d’actes beaucoup plus isolés, qui sont plutôt qualifiables d’agressions sexuelles. M. Chabane a été convoqué ce mercredi matin et a été entendu (…) Les trois plaintes recueillies concordent sur le mode opératoire utilisé par l’auteur. Il s’agit de l’usage de la surprise, et peut-être même d’une certaine contrainte car c’est quelqu’un qui inspire un certain respect, qui représente l’autorité, et qui va surprendre les victimes pour toucher leurs parties intimes. Les faits se produisent dans des contextes un peu variés à des moments où elles sont seules en présence de l’auteur. La répétition des victimes va dans un sens qui nous permet de retenir des charges sérieuses. Il est fort probable que dès la fin de la garde à vue, qui sera ce mercredi soir ou jeudi, on ouvre une information judiciaire et qu’on poursuive les investigations (…) Il faut rappeler qu’il y a une présomption d’innocence. Il n’est pas non plus anodin que trois jeunes femmes vont dans le même sens sans se concentrer préalablement », a indiqué, en conférence de presse, Eric Bouillard. De son côté le SCO avait déjà communiqué en apportant son soutien total et sa confiance en Saïd Chabane.