C’est un dossier assez méconnu du public, mais qui a fait l’objet d’une très longue bataille que les clubs de Ligue 1 pensaient avoir remporté.
En 2010, les pouvoirs publics supprimaient le DIC, le droit à l’image collectif, qui permettait aux clubs professionnels une exonération de 30 % des cotisations sociales sur la rémunération des joueurs. Un effort collectif pour redresser l’économie qui a fait beaucoup de mal à certains clubs déjà dans le rouge. Résultat, après des années de lobbying, les clubs pensaient enfin récupérer cette exonération quand un décret de loi en ce sens passait en début d’année 2017. Sa publication en août dernier a calmé tout le monde. Cette exonération ne touche en effet quasiment aucun revenu classique du football, ni les recettes de droits télés, de billetterie ou des subventions par exemple. Résultat, les clubs de Ligue 1 qui pensaient économiser 40 ME, ont rapidement compris qu’ils ne pourraient rien récupérer en raison d’un schéma d’application très flou.
« Ce décret, c'est flou, difficile à mettre en place, avec beaucoup de risques. Donc, c'est stand-by pour tout le monde. Il y a trop de zones d'ombre. Dans l'état actuel des choses, les clubs ne vont pas se lancer là-dedans. Si on revenait au DIC, ce serait beaucoup plus clair et plus facile d'application », a par exemple dénoncé Saïd Chabane, le président d’Angers, dans les colonnes de L’Equipe. Un avis quasiment suivi à l’unanimité, alors que les présidents des clubs pro espèrent à nouveau pouvoir négocier pour récupérer ce fameux Droit à l’Image qui semble plus que jamais illusoire désormais.