Ammar Jemal (à gauche sur la photo) est l’une des grosses déceptions de ce début de saison à Ajaccio, et il le restera probablement jusqu’à son départ en janvier. Arrivé en même temps qu’Adrian Mutu, le défenseur tunisien n’a jamais pu s’imposer au sein de la formation de l’ACA, lui qui s’était fait remarquer par des prestations intéressantes avec les Young Boys de Berne. Pour le défenseur international, le problème est un peu sportif, mais beaucoup lié au climat de tension en Corse et au sein du club d’Ajaccio auquel il ne se fait pas.
« Certes, au niveau sportif je ne me suis vraiment pas adapté aux méthodes de l’entraineur. Mais c’est le climat ambiant de l’Ile qui me pèse. Depuis mon arrivée, j’ai assisté à 16 assassinats dont celui de l’avocat du club ainsi que de plusieurs proches du président Alain Orsoni, qui se sentant menacé dans son intégrité physique a retrouvé refuge au Mexique. J’ai peur de sortir dans la rue. Figurez-vous qu’un jour j’ai trouvé des croix gammées sur la carrosserie de ma voiture je ne peux plus supporter ce climat. Mon père a trouvé un terrain d’entente avec les dirigeants et je suis à 99% déjà parti. Je n’ai que 25 ans et je ne veux pas rester sur cet échec. Mon avenir ? Je le vois plutôt du coté de l’Europe », a confié au quotidien tunisien Assarih un Ammar Jemal prêt à tout pour quitter le club corse au plus vite, lui qui n’a disputé pour le moment que 19 minutes en Ligue 1 sous ce maillot, et devrait visiblement en rester là.