Désormais retraité depuis quelques semaines, Raphaël Varane avoue qu'en 2013, il a pris un risque insensé par amour de l'équipe de France.
A 31 ans, le défenseur des Bleus a officialisé la fin de sa carrière de footballeur, une ultime blessure avec le club italien de Côme l'ayant convaincu que physiquement, il pourrait être dangereux d'un peu trop tirer sur la mécanique. Il est vrai que Raphaël Varane ne s'est jamais ménagé, personne n'ayant oublié sa sortie du terrain au bord du malaise lors de la finale du Mondial 2022 au Qatar contre l'Argentine. Une séquence à la fois incroyable et forcément inquiétante. Mais cette fois c'est fini, et le natif de Lille va pouvoir laisser son corps se remettre d'une longue et formidable carrière qui l'a vu gagner la totalité des trophées collectifs (Mondial, Ligue des champions..). Dans un long entretien accordé à L'Equipe, Raphaël Varane revient sur sa carrière, et notamment un match pour lequel il a pris un risque insensé, le fameux France-Ukraine de 2013 remporté 3-0 par les Bleus après une défaite 0-2 à Kiev.
Varane a pris un risque fou contre l'Ukraine
C’était il y a 10 ans jour pour jour, le 19 novembre 2013.
— Olive 九十八 🇫🇷❤️💙 (@OliveOL_98) November 19, 2023
Ce jour là, le destin de l’Equipe de France a changé à tout jamais.
Une victoire 3-0 contre l’Ukraine qui nous a envoyé au Brésil, et a fait le premier pas vers la 2e étoile ⭐️⭐️.
🇫🇷❤️ pic.twitter.com/UJwmFArRXe
Ce match décisif pour aller au Mondial 2014, Raphaël Varane l'a joué dans des conditions très spéciales, comme il l'avoue onze ans plus tard. Mais au moment où le destin des Bleus et même celui de Didier Deschamps pouvait basculer, le défenseur n'a pas hésité par amour du maillot tricolore, formant une charnière inédite avec Mamadou Shako, auteur d'un doublé historique. « Autant que la victoire en 2018, mon plus grand souvenir reste le barrage contre l'Ukraine en novembre 2013, qualificatif à la Coupe du monde 2014. J'ai encore des frissons d'en parler... Ce match-là, je n'aurais pas dû le jouer. Après l'aller, j'étais prêt à quitter le rassemblement à cause de mon genou qui ne me laissait pas tranquille, juste après ma blessure au ménisque. Il gonflait, il était chaud, et après le barrage, d'ailleurs, je n'ai pas joué pendant deux mois. Ce jour-là, je mets clairement ma carrière en jeu. La France a besoin de moi (sourire), le coach a besoin de moi, il faut que je joue, et je prends le risque. On enlève le liquide, on met un anesthésiant, j'ai 20 ans, et je me dis allez, tant pis. J'en avais parfaitement conscience. Mais je n'ai pas de regret. Pour la France, je le referai toujours », explique le désormais ancien défenseur de l'équipe de France.