Avec ou sans Anelka, comme samedi à Kaunas, le secteur offensif français peine toujours à convaincre.
Une frappe lumineuse de Franck Ribéry a permis à l’équipe de France de trouver la faille en Lituanie, et de prendre trois points précieux. Un but qui vaut donc de l’or, surtout qu’il est le premier inscrit par les Bleus depuis trois rencontres. Face à l’Uruguay puis à l’Argentine, l’attaque française avait déjà eu toutes les peines du monde à trouver la faille. Encore une fois, samedi à Kaunas, le dernier geste n’était pas au rendez-vous. Malgré son énorme activité, Franck Ribéry n’a pas pu créer le surnombre face à une défense balte bien regroupée autour de Thierry Henry, provoquant surtout une surcharge fatale dans l’axe sur un tel terrain, où les enchainements de passes sont rapidement devenus impossibles. Malgré cela, le milieu offensif du Bayern Munich s’est montré de loin le plus percutant dans un rôle sur l’aile gauche qu’il reconnait apprécier. « A gauche, c'est là que je me sens le plus à l'aise. Si le coach me demande de jouer à droite, je jouerai à droite. Mais, à gauche, c'est là que j'ai mes repères, mes sensations, mes dribbles... », a assuré Franck Ribéry, l’un des rares à ne pas avoir trop été gêné par l’état de la « pelouse » de Kaunas.
Le terrain, la présence surprise de Luyindula mais aussi l’absence d’Anelka, l’attitude d’un adversaire regroupé derrière sont autant d’excuses avancées, mais les Bleus devront très prochainement présenter un autre visage sur le plan de l’animation offensive s’ils veulent voir l’Afrique du Sud. Tout d’abord face à la Lituanie mercredi, mais ensuite et surtout face à des équipes plus huppées dans des matchs couperets face à la Serbie, la Roumanie et l’Autriche. Un constat que reconnaissait sans mal Thierry Henry, un peu perdu en tant que seul attaquant axial samedi. « On a totalement maîtrisé la rencontre, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Il faudra surtout retenir la manière, même s’il va falloir travailler sur l’efficacité », rappelle le capitaine des Bleus.
Néanmoins, une telle victoire va surtout avoir le don de renforcer le moral des troupes, vital dans des rencontres éliminatoires qui ne présagent pas toujours de l’avenir. Pour preuve, cette qualification pour la Coupe du monde 2006 arrachée en Irlande (0-1) dans un match fermé, avant la campagne convaincante en Allemagne quelques mois plus tard.