L'accueil sera chaud
Dans un stade à moitié plein, ou à moitié vide c’est comme vous voulez, la France accueille ce soir la Serbie pour le deuxième match des qualifications pour la Coupe du monde 2010. Voila les faits. Mais, cette rencontre a pris, depuis la défaite en Autriche (3-1), une tournure beaucoup plus spectaculaire. La presse, dans une belle unanimité, et le public demandent la tête de Raymond Domenech. Plutôt que de calmer le jeu, et de répondre sur le terrain, ce dernier a fait dans le spectaculaire, mardi lors d’une conférence de presse. " Heureusement que les lois d'exception et la guillotine n'existent plus, sinon certains parmi vous se feraient un malin plaisir de m'envoyer sur l'échafaud. Mais peut-être que j'aurais été mieux servi si j'avais tué quelqu'un (...) Je rappelle quand même un truc: c'est le premier match des éliminatoires. Il reste 27 points à prendre. On a perdu le premier à l'extérieur, ce n'est pas agréable mais on a l'impression que tout à coup il y a une révolution. Je ne minimise pas la défaite, on est dans la situation où on se dit que le parcours est long. Cela va se jouer à chaque match. Le problème, c'est de faire abstraction de tout le reste et de se concentrer sur le match de mercredi ", expliquait Raymond Domenech. Reste que les spectateurs du Stade de France risquent faire comprendre très vite au sélectionneur la réalité de la situation.
France-Serbie, d'abord un match de foot
Car oui, France-Serbie, aussi incroyable que cela paraisse est d’abord, et uniquement un match de football. Avec pour enjeu, trois points précieux dans un groupe où la hiérarchie a été mise à mal dès la première rencontre. " Pour le football français, il faut prendre trois points. Je sais que ce n'est pas évident d'être positif en ce moment. Après, si on ne gagne pas, il se passera ce qui se passera. Il faut toujours positiver dans la défaite et ne pas s'enflammer dans la victoire. Il va falloir avoir de l'allant, de l'envie, peu importe la manière, il faut prendre les trois points ", reconnaissait Thierry Henry, capitaine lui aussi contesté.
De son côté, Radomir Antic, le coach serbe, arrive au Stade de France avec beaucoup de prudence, conscient qu’un fauve blessé peut parfois être dangereux. " La France connaît quelques difficultés, mais il s'agit d'un problème franco-français dont je ne vais pas tenir compte. Je me concentre sur mon équipe. Mon objectif, la qualification pour la Coupe du monde, et ma façon de voir le football font que je ne peux pas me contenter d'un nul, je commence toujours un match avec pour objectif de le gagner. Quant au soutien du public, il change vite suivant les résultats ", rappelle avec justesse le technicien serbe.
Claude Dautel