Menés 2-0 après dix-sept minutes de jeu, les Bleus ont décroché le nul 2-2 en Roumanie samedi soir à Constanta, sauvant certainement la tête de Raymond Domenech.
Une défense aux abois
Avant le début de la partie, Raymond Domenech pouvait légitimement maudire le sort. Blessé au mollet droit pendant l’échauffement, Patrick Vieira, qui devait faire son grand retour chez les Bleus, était contraint de déclarer forfait. Sans leur capitaine, les Français démarraient pourtant bien la rencontre en tenant le ballon. Mais la défense s’écroulait comme un château de cartes sur la première passe en profondeur roumaine. Abidal ratait son interception, Petre devançait Evra, pas concentré sur le coup, et crucifiait Mandanda d’une frappe au ras du poteau (1-0, 6e). Sonnés, les Français concédaient un corner sur une frappe déviée de Marica. Goian s’élevait alors plus haut que tout le monde et doublait la mise d’une reprise de la tête placée (2-0, 17e). Le scénario catastrophe était en marche, d’autant que Lobont passait une première demi-heure tranquille. Le gardien roumain, impérial face à Henry (34e), devait toutefois s’incliner sur une action en triangle Toulalan-Gourcuff-Ribéry conclue sans contrôle et en force par le Munichois (2-1, 36e). A la pause, l’espoir demeurait, d’autant que Domenech, conscient de jouer son poste sur l’affaire, lançait Benzema dans le combat en lieu et place de Malouda. Et que Mutu avait la bonne idée d'expédier son coup de tête hors cadre (45e).
Le missile de Gourcuff
La France reprenait le contrôle des opérations dès le début de la seconde période face à une équipe ayant complètement abandonné le ballon. Lobont s’employait en deux temps sur des frappes de Henry puis Gourcuff (64e). Le Bordelais y allait alors de son chef d’œuvre : un missile flottant des 25 mètres qui se logeait sous la barre du gardien roumain (2-2, 69e). Ce premier but en sélection de Gourcuff donnait des ailes aux Bleus. Henry tentait un retourné, mais le cuir était capté par Lobont (77e). La Roumanie était à l’agonie, mais parvenait tout de même à conserver ce point. Vainqueurs moraux, les Bleus n’ont pas réalisé une si mauvaise opération dans l’optique de la qualification pour le Mondial 2010. Les prochains jours diront si les dirigeants de la Fédération se satisferont de ce résultat et conserveront leur confiance envers Domenech.
Nicolas Soto
