Comme lors de leur dernière confrontation au Mondial 2002, la France et l’Uruguay n’ont pas trouvé le chemin du but mercredi soir (0-0). Le symbole d’une année 2008 à oublier pour les Bleus.
L’Uruguay tient le coup
Pour défier l’Uruguay et ses quatre titres de gloire (deux succès aux Jeux Olympiques en 1924 et 1928, deux Coupes du monde en 1930 et 1950), Raymond Domenech avait choisi de faire confiance à Hugo Lloris dans le but et à Philippe Mexès dans l’axe de la défense. Les deux hommes étaient sollicités bien plus tôt qu’ils ne l’espéraient. Le Romain dégageait in extremis un centre de Suarez et le corner qui s’en suivait voyait Rodriguez frapper au-dessus (6e). L’ancien joker du PSG se créait par la suite une occasion en or sur une mauvaise relance tricolore, mais au moment d’ajuster Lloris, il dévissait sa frappe du droit, son mauvais pied (22e). Entre temps, Anelka avait répondu de la tête (17e) à Forlan (10e), avec le même résultat, au-dessus du cadre. Dominée dans le jeu, l’Uruguay ne l’était pas au nombre des occasions, à l’image de la reprise acrobatique de Suarez à côté (32e). De retour à son poste de capitaine pour la première fois depuis huit mois, Vieira ratait de peu l’ouverture du score d’une frappe de demi-volée (34e). A la pause, le 0-0 était presque miraculeux, loin de la parodie de match à la Coupe du monde 2002, où les deux équipes s’étaient quitté sur un score vierge.
Savidan fait feu de tout bois
Au retour des vestiaires, Domenech choisissait de faire souffler Vieira et Anelka, suppléés par Diarra et Savidan, le Caennais fêtant là sa première cape. Le petit nouveau multipliait les tentatives : une frappe détournée par Carini (54e), un retourné (62e) de peu à côté et un ciseau non moins acrobatique qui aurait pu se transformer en centre pour Henry (67e). Le bal des remplacements, avec notamment un Ribéry découpé par Alvaro Pereira mais sain et sauf (58e), n’altérait pas le rythme de la partie, ni le danger uruguayen. Rodriguez s’enfonçait côté gauche et centrait en retrait pour Suarez, lequel ne parvenait pas à cadrer (52e). Entré en jeu quelques minutes auparavant, Abreu plaçait à deux reprises son crâne (73e et 79e), sans conséquence. Les assauts des Bleus lors des dernières minutes n’y faisaient rien. Le Stade de France devait se contenter d’un 0-0 pour le dernier match de l’année 2008 et ne se privait pas pour montrer son mécontentement.
Nicolas Soto