Les Bleus surpris d’entrée
Le premier match de la saison 2008-2009 démarrait de façon très poussive pour les Bleus. La nouvelle charnière centrale Mexès-Gallas tirait ainsi rapidement la langue, ce dont profitait le vétéran Henrik Larsson. Peut-être motivé par l’hommage rendu à Just Fontaine et Raymond Kopa, héros de la campagne suédoise au Mondial 1958, l’increvable capitaine suédois profitait d’un centre parfait du Lyonnais Kallström pour inscrire son 37e but internationale à 36 ans et 99 sélections (1-0, 5e).
Les visiteurs prenaient alors le jeu à leur compte. Après un premier pétard mouillé (8e), Benzema croyait égaliser, mais son coup de tête à bout portant était miraculeusement sauvé par Mellberg (10e). Ce n’était toutefois que partie remise. Sur son flanc droit, Sagna centrait en retrait pour le Lyonnais, dont la reprise en pleine lucarne ne laissait aucune chance à Isaksson (1-1, 19e). Le match tombait alors dans un faux rythme, et il fallait le meilleur Mandanda pour contrecarrer les desseins scandinaves. Rosenberg, en deux temps (34e), et ce diable de Larsson (36e) se cassaient les dents sur le portier marseillais, lequel permettaient aux Bleus de retourner aux vestiaires sur un score de parité.
Les coups de patte de Govou
Malgré une belle frappe de Kallström détournée des poings par Mandanda (49e), les hommes de Raymond Domenech débutaient mieux le deuxième acte que le premier. Henry ratait la cible de peu sur coup franc (59e). Pas Govou. Lancé en profondeur par Toulalan, Malouda décalait ensuite parfaitement son ex-coéquipier lyonnais, lequel reprenait sans contrôle du pied droit. Imparable pour Isaksson (1-2, 61e). Malgré une nouvelle occasion de Captain Henry (64e), les Bleus tenaient leur résultat tant bien que mal, Mandanda étant souvent sollicité par les attaquants adverses. Mieux, sur une inspiration de Henry, auteur d’un centre en aile de pigeon, Govou signait en deux temps le doublé et pensait sceller le sort de la partie (1-3, 78e). Le penalty tardif de Kallström relevait finalement de l’anecdote (2-3, 85e). Deux mois après le fiasco de l’Euro, les Bleus ont certes gagné mais n’échapperont pas à la mention « Peut mieux faire ».
Nicolas Soto