Le 9 juin 2013, c’est la date à laquelle remonte la dernière sélection d’Adil Rami (défaite des Bleus 3-0 contre le Brésil). Depuis, le défenseur central a disparu de la circulation internationale, bien que son parcours en club soit tout à fait honorable. L’ancien Lillois s’est imposé dans la défense du Milan AC, d’où ses ambitions toujours intactes : « Je n’ai pas fait une croix sur l’équipe de France, j’espère toujours. L’important, c’est de jouer. Comparé à certains défenseurs, j’ai de bonnes stats. J’attends avec impatience le grand retour du Milan, et là on fera le point. Je ne revendique absolument rien », a confié le Français à L’Equipe, insinuant subtilement que certains de ses rivaux (Sakho, Varane, Mangala, Mathieu) n’étaient pas titulaires en club. Rami espère donc bousculer la hiérarchie avant l'Euro 2016.
« Le destin m’a écarté des Bleus, je l’accepte. J’ai fait deux ans d’invincibilité avec l’équipe de France, où j’ai presque toujours joué, avec Laurent Blanc. J’étais devenu LE défenseur de l’équipe de France. Et il a suffi de trois matchs moyens de ma part... A l’Euro, j’étais carbonisé, j’avais joué plus de 60 matchs pendant la saison, s’est-il défendu. (...) Bien sûr que l’Euro reste un objectif. Je suis attaché à ce maillot. (...) Avec les Bleus, j’ai un goût d’inachevé. Si un jour je dois retourner en équipe de France, ça me fera plaisir. Et je pourrai rebattre les cartes, parce que la concurrence ne me fait pas peur. J’arriverais comme une boule de bowling qui fait tout tomber ! » Autant dire que les quilles en place ont intérêt à s’imposer en club, d’autant que Didier Deschamps y accorde une certaine importance.