Le président de l'UEFA est remonté contre les décisions prises en France après le match face à la Tunisie.
Le président de l’UEFA est visiblement agacé par le débat qui est né en France après l’affaire des sifflets contre la Marseillaise. « Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n'a rien à voir avec le sport. Il y a trente ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne », explique Michel Platini dans une interview accordée au quotidien Le Monde. « Si on applique les décisions prises, alors la France perdra 3-0 sur tapis vert! Si l'équipe de France joue en Azerbaïdjan, le président fait arrêter le match ? Lors du Mondial 1982, en Espagne, le Cheikh Fahd était rentré sur le terrain pour faire annuler un but : l'arbitre qui avait accédé à sa demande a été suspendu à vie. Il y a des règles qui régissent le football et elles sont édictées par la FIFA et l'UEFA. Le règlement prévoit qu'un match peut être arrêté, et j'y suis favorable, en cas d'acte de racisme par exemple. Mais ce n'est pas à une autorité politique de décider : la responsabilité incombe à l'arbitre et au délégué du match », précise Michel Platini, qui a reconnu également qu’il ne chantait jamais la Marseillaise, lorsqu’il était joueur, car il estimait que c'était un « chant guerrier », mais qu’il appréciait tout de même l’entendre.