Quand Domenech fuit le débat

Quand Domenech fuit le débat

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Le sélectionneur national s’est refusé à parler des nombreuses et inquiétantes faiblesses de l’équipe de France après la qualification acquise à l’arrachée face à l’Irlande.

Invité chez RTL après le match face à l’Irlande, Raymond Domenech a bien fait comprendre à son interviewer, qui n’était autre que Bixente Lizarazu, que le jeu pratiqué par son équipe était très loin de ses préoccupations une fois la qualification acquise. Même si le résultat est plus souvent mis en avant que la manière, les propos du technicien français laissent à penser que la qualification a les moyens de faire oublier la fébrilité de ses joueurs et la faible animation proposée mercredi soir au Stade de France. A plusieurs reprises, le sélectionneur a ainsi remis à plus tard le débat sur le jeu pratiqué, malgré de nombreux rappels à l’ordre de l’ancien latéral de l’équipe de France.

 

« On a suffisamment souffert, on a suffisamment bataillé pour y arriver, tout le monde est heureux, on ne va pas faire les rabat-joie. Une fois de temps en temps, acceptez de dire « c’est super, on est qualifiés ». La manière n’y était pas et je suis d’accord. On a neuf mois pour se préparer tranquillement, se mettre en place. Aujourd’hui on est qualifiés. Il n’y a pas beaucoup de pays qui le sont. On est heureux. Et je dis que c’est l’émotion qui compte, on aura le temps de faire le bilan les jours d’après… participez à la fête une fois de temps en temps ! On est heureux, tout le monde est qualifié », a même lancé le sélectionneur national, avant de souligner la grosse performance des Irlandais, de refuser de reconnaitre que son équipe n’avait pas été au niveau de l’évènement et de quitter le studio de la station de radio.

 

Pour les nombreux observateurs qui n’ont pas été convaincu par le jeu français de ces derniers mois, et encore moins celui de ce mercredi, il faudra donc attendre pour une éventuelle autocritique et une analyse approfondie des maux de l’équipe de France, dont certains sont pourtant criants. Dommage, il parait que c’est le meilleur moyen d’avancer.