Face à des Luxembourgeois tous derrière et réduits à 10 juste après la pause, l’équipe de France est très loin d’avoir fait une démonstration, se contenant d’un succès 2-0 peu convaincant. Les Bleus sont toujours en tête de leur groupe.
Fort de son succès acquis face à la Roumanie trois jours plus tôt, l’équipe de France se présentait en confiance au Stade Saint-Symphorien de Metz face à la très modeste formation du Luxembourg. Avec un seul milieu récupérateur, Alou Diarra, et deux attaquants de pointe, Hoarau et Benzema, Laurent Blanc montrait un visage plus offensif, tout en confiant les clés de l’animation à Gourcuff.
Un système qui n’a pas du tout porté ses fruits, à l’image d’une première mi-temps proche du néant en ce qui concerne le jeu. Le ballon était en permanence dans les pieds français, mais les Tricolore faisaient circuler latéralement un cuir qui n’entrait jamais dans la surface luxembourgeoise. Il fallait un tir de Mexès sur un corner repoussé pour solliciter une première fois Joubert, qui déviait magnifiquement en corner (22e). Sur le corner, un exercice au cours duquel les Bleus avaient été muets jusqu’alors, Benzema se retrouvait complètement seul au second poteau. L’attaquant madrilène avait le temps de contrôler et d’ajuster une volée du gauche poteau rentrant imparable (1-0, 23e). Ce but aurait pu donner des ailes aux Bleus, mais cela ne changeait rien, et la pause était atteinte sans que la modeste défense luxembourgeoise ne soit même mise en danger.
En deuxième période, la France bénéficiait d’un nouvel avantage avec l’expulsion logique de Peters, déjà averti et auteur d’un tacle très dangereux sur Gourcuff (54e). En supériorité numérique, les Bleus peinaient toujours à enflammer la rencontre, avant de finalement faire logiquement la différence sur un coup-franc vite joué par Payet pour Gourcuff. Le Lyonnais armait une frappe flottante de 25 mètres qui trompait Joubert (2-0, 76e). Une fois de plus, le dernier quart d’heure n’était pas la folie espérée par le public bon enfant de Metz, qui n’en voulait pas à ses protégés malgré le faible récital offensif produit. Le chantier de l’attaque est plus que jamais ouvert chez les Bleus, et Laurent Blanc a pu constater malgré une moyenne de deux buts marqués sur les trois derniers matchs, qu’il y avait énormément de travail à ce niveau-là.