Pour Anelka, Domenech méritait qu'on l'insulte en 2010

Désormais sans club, Nicolas Anelka donnera une suite à sa carrière la saison prochaine, lui qui n’a pas l’intention de raccrocher les crampons après son limogeage de West Bromwich Albion pour la fameuse polémique de la quenelle. Dans un long entretien au quotidien Metro, l’attaquant français a vidé son sac sur ce sujet, mais aussi sur une autre période peu glorieuse de sa carrière, son exclusion de l’équipe de France au Mondial 2010 en raison des insultes proférées à l’encontre de Raymond Domenech. Un comportement qu’il justifie sans épargner son ancien entraineur, qu’il jugeait clairement incapable de diriger l’équipe de France. 

«  L’insulte dans le vestiaire  –  et ce ne sont pas les mots mentionnés à la une de L’Equipe  – , est la conséquence de notre dialogue quand il m’a rendu visite à Londres. En Afrique du Sud, on savait très bien qu’on allait droit dans le mur. On a provoqué assez de réunions avec lui pour qu’il procède à des changements tactiques. Mais il n’en a fait qu’à sa tête et tout me monde a subi... Quand je l’entends se poser en victime en disant qu’il ne pouvait rien faire, ça me fait tellement rire. Mais bon, pour vendre son livre, il devait bien faire du sensationnel ! Je ne regrette pas. J’ai insulté dans un vestiaire un coach que tout le peuple français insultait déjà, un coach qui n’a jamais rien gagné à part un titre de champion de D2 et le Tournoi de Toulon ! Il ne connaît pas la gagne. Je respecte l’homme car je pense que c’est une bonne personne mais je n’ai aucun respect pour l’entraîneur. Il n’est pas à la hauteur. Quand tu as été dirigé par Ancelotti et d’autres grands, il est très dur de l’être par Domenech ! Cette Coupe du monde n’est pas une cicatrice et j’assume tout ce qu’il s’est passé. Si je devais le refaire, je le referais car il le méritait à ce moment-là ! Un coach qui demande le respect mais qui est incapable de respecter le meilleur buteur de l’histoire du football français (Thierry Henry, ndlr) ne mérite aucun égard », a expliqué l’ancien buteur du PSG et d’Arsenal notamment, qui n’a donc clairement aucun regret sur son comportement pendant le Mondial 2010, même s’il n’a plus jamais porté le maillot bleu depuis.