A la Une depuis son superbe but marqué contre Anderlecht en Ligue des Champions, Philippe Mexès s’est confié ce dimanche dans l’Equipe, l’occasion pour le joueur du Milan AC de vider son sac sur l’équipe de France et surtout sur Didier Deschamps. Mexès n’a toujours pas digéré que le nouveau sélectionneur national remette en cause sa condition physique, et d’éventuels kilos de trop.
« C’est vexant sur le coup parce que c’est faux. Après, je suis le premier à chambrer, et donc à me faire chambrer sur ce sujet par mes coéquipiers. Du coup, j’arrive à tourner ça en dérision et je finis par bien le prendre. Ce qu’a dit Deschamps, c’est plus que maladroit. Il y avait des choses plus importantes à aborder que cela. Il aurait même pu s’abstenir de parler de moi, puisqu’il ne me convoque pas. Vraiment, il y avait d’autres choses à dire que ces bêtises, parce que ça reste des bêtises. Il n’y a rien de concret, je ne l’ai pas eu au téléphone, il ne connaît rien de ma vie et il se permet de parler de choses extra-sportives qui n’ont rien à voir avec l’équipe de France, fulmine Philippe Mexès, qui ne masque pas sa nostalgie de Laurent Blanc, lequel lui avait fait confiance pour l'Euro 2012. J’ai eu la chance de connaître Laurent Blanc, qui m’a fait confiance. Il a prouvé qu’avec lui tout allait bien. Après, il part et tu ne comprends pas trop pourquoi. Il a repris l’équipe après Knysna pour lui redonner un souffle. Mais, à la fin, ça ne va jamais car, même en haut lieu, on est influencé par l’opinion publique et par la pression médiatique. Ce ne sont même plus les dirigeants qui décident… Aujourd’hui, je me dis qu’il y en a d’autres qui méritent leur place. Moi, j’ai eu ma chance et j’ai profité des moments que j’ai eu à vivre avec les Bleus. Je ne regrette rien. Pour moi, c’était très bien, à l’exception de cette suspension en quarts de finale de l’Euro (...) Même si je ne tire pas un trait dessus, je me fais une raison. Si l’équipe de France a besoin de moi, je répondrai présent. »