Dans le collimateur des autorités, et mis à l'écart de la présidence de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët est attaqué de partout. Certains estiment qu'il faut tout de même avoir une pensée pour les proches de NLG.
Tandis que le résultat de l’audit réclamé par le ministère des Sports est attendu dans les prochains jours, ce qui permettra alors au comité exécutif de la FFF de décider de l’avenir de Noël Le Graët, ce dernier fait face à un déluge de critiques. Totalement silencieux depuis son interview apocalyptique accordée à RMC, et ses propos sur Zinedine Zidane, le dirigeant breton prend des coups de partout, et même s’il est à terre, certains s’acharnent. Du côté de Guingamp, dont NLG a été le maire et le président du club de football local, il y a évidemment un gros malaise. Pas facile de dire ce que l’on pense de celui qui pendant longtemps a été l’homme fort de la ville, mais tout de même, s’exprimant dans L’Equipe, une ancienne élue bretonne a évoqué ce sujet très sensible, avouant être terriblement gênée pour la famille proche du Noël Le Graët.
Le Graët a fait le combat de trop, hélas
Noël Le Graët: enquête ouverte pour harcèlement moral et sexuel (parquet) #AFP pic.twitter.com/PCXO0ZxYub
— Agence France-Presse (@afpfr) January 17, 2023
Dans le quotidien sportif, Mona Bras, qui était adjointe au patrimoine de Noël Le Graët lorsque ce dernier a été élu maire de Guingamp en 1995, admet que ce dernier n’a pas su dire stop au bon moment, que ce soit dans la vie politique comme avec la FFF. « Sur la question des femmes, le monde a changé, les dérapages d'avant ne passent plus. Mais j'éprouve aussi de la compassion pour Annie, son épouse, et pour ses trois filles. Elles n'ont pas à être salies en raison des agissements du mari ou du père. Après, je tire mon chapeau à Noël pour son parcours personnel. Il vient du monde paysan et ouvrier, c'est le prototype du self-made-man. Mais il a fait son temps et ses preuves. Et ce qui lui arrive vient sanctionner ce que beaucoup disaient : c’était le mandat de trop », explique celle qui a été élue guingampaise pendant près de 24 ans.