Michel Platini s'est retrouvé au coeur de l'actualité footballistique vendredi en affirmant sur France Bleu que lors du Mondial 98 les organisateurs avaient pris quelques libertés avec les règles. Plus que le fond c'est surtout la forme qui est mise en cause, l'ancien patron de l'UEFA ayant dit : « On ne va pas s’emmerder pendant six ans à organiser la Coupe du monde si on ne peut pas faire quelques petites magouilles ». C'est surtout l'usage de ce dernier mot qui a fait tousser pas mal de monde, certains étant persuadés que Michel Platini a toujours du mal à digérer la victoire de l'équipe de France en 98 et a dérapé.
Dans L'Equipe, un expert en communication qui travaille avec Michel Platini admet que ce dernier a rapidement pris conscience qu'il avait commis une bourde. « Quand j’ai vu vendredi la vidéo, je me suis dit “oh putain”. Lors de cette conversation de copains à l’antenne, Michel ne fait pas attention au vocabulaire. Or le mot “magouille” est totalement inadapté pour qualifier un usage. Et il en a parfaitement conscience, puisqu’il me l’a dit vendredi. Michel est brut de décoffrage, d’une spontanéité incroyable. Mais c’est ce qui fait sa singularité et sa force. Chez les grands dirigeants, il y a les politiques, qui ne tombent jamais car ils ont l’obsession de conserver leur pouvoir. Et les visionnaires qui sont plus poètes, plus “free style”. Mais avec eux, il y a souvent de la casse. Voilà… », a confié Jean-Christophe Alquier, qui côtoie depuis 2 ans Michel Platini et connaît bien les bons et les moins bons côtés de la communication de Platoche.