Mardi soir, Philippe Mexès sera sous le feu des projecteurs dans le plus grand stade d'Europe, puisque le défenseur de l'AC Milan tentera de conserver l'avantage acquis face au FC Barcelone lors du huitième de finale aller de la Ligue des Champions (2-0), face à Lionel Messi, Cesc Fabregas et consorts. Des stars que l'ancien auxerrois n'affrontera plus qu'en club, puisqu'il a affirmé ne plus trop se retrouver dans cette équipe de France, après plusieurs passages infructueux, le dernier datant de l'Euro 2012.
« Je n’ai pas fait une croix sur l’équipe de France, ça reste une fierté. Mais je pense qu’il faut passer à autre chose. Quand j’avais l’âge de Varane (19 ans) ou Sakho (23 ans), je me demandais quand les anciens allaient laisser la place. Je n’ai jamais eu l’opportunité de m’affirmer, de m’imposer et d’avoir la continuité comme l’ont eu des joueurs comme Desailly ou Thuram. Mais je ne regrette rien. J’ai eu ma chance. Je l’ai saisie à des moments, pas à d’autres. Aujourd’hui, il faut laisser la place aux jeunes. (…) Deschamps m'a critiqué sur mon poids, et sur le fait que je n'étais pas bien. Sur ce second point, c’est normal. Si je ne suis pas performant, il ne va pas dire que je le suis (…) J’ai trouvé que ce n’était pas bien que le sélectionneur parle de cette façon d’une personne qui n’est pas présente. Je dis ce que je ressens. Car si c’est pour aller représenter mon pays mais qu’à la fin on me crache dessus pour rien, je préfère ne pas y aller et laisser la place à d’autres », a avoué dans les colonnes de L'Equipe le défenseur milanais, lucide sur sa situation, à l'inverse de certains joueurs qui parlent de l'Equipe de France jusqu'à la fin de leur carrière.