Près de deux mois après la déroute de l’équipe de France à l’Euro 2020 face à la Suisse, Didier Deschamps a pris la parole dans les colonnes de L’Equipe.
Le sélectionneur national est bien évidemment revenu en premier lieu sur les raisons de cet échec, alors que les Bleus, champions du monde en Russie en 2018, étaient légitimement vus comme les grands favoris de cette épreuve. « Je pourrais argumenter. Mais si je le fais, cela va être interprété comme une excuse. Et je n'ai pas envie de chercher des excuses. Je sais que je suis le seul responsable. Ma fonction veut ça. Je l’assume », a lancé en premier lieu un Didier Deschamps qui a inévitablement été interrogé par Vincent Duluc sur le choix surprenant de passer à trois centraux contre la Suisse, alors qu’il avait quasiment toujours évoluer à 4 derrière.
Le 3-5-2 n'était pas une erreur
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« Ce n'est pas une erreur, c'est un choix. Je sais très bien ce qui m'y a conduit. Au bout de trente minutes, je fais en sorte de modifier notre organisation et, à la pause, je change en faisant entrer Kingsley qui nous permet de mener 3-1 à la 80e. On a gardé notre efficacité offensive mais il faut aussi être capables de garder cet équilibre entre l'animation avec le ballon et basculer quand on le perd. Après, je sais que lorsque le résultat n'est pas au rendez-vous, des choses futiles prennent une dimension disproportionnée », a fait savoir dans L'Equipe le sélectionneur national, qui n’a pas voulu rebondir sur les polémiques stériles qui sont nées après l’élimination de l'équipe de France. Pour l’ancien coach de l’OM et de la Juventus, tout cela a fait du bruit uniquement en raison de la défaite des Bleus. Ce genre de problème arrive dans chaque équipe et chaque sélection, et cela passe sans aucun souci quand il y a la victoire au bout.
Adil Rami, ça aurait pu faire une Knysna
L’épisode du bazar mis en plein nuit par Adil Rami en Russie entre deux matchs des phases finales, où il fait évacuer l'hôtel après avoir allumé l'alarme incendie en utilisant un extincteur, en est le parfait exemple. « On dit ça maintenant parce qu'il n'y a pas le résultat. Mais je vous reprends l'exemple de 2018. Tout le monde rigole aujourd'hui de l'histoire de la sortie nocturne. Même Adil (Rami) nous a envoyé des petits extincteurs en guise de souvenir. Mais vous savez très bien que si on ne bat pas l'Uruguay (en quarts de finale), on n'est pas loin de ce qui s'est passé en 2010 », a souligné Didier Deschamps, qui sait qu’Adil Rami est passé pour un joyeux fêtard, alors qu’il aurait pu aussi devenir le paria de la France si les résultats n’avaient pas été au rendez-vous. Une manière de résumer ce qui fait aussi la force de Didier Deschamps, celle de s’arrêter très souvent au résultat, qui lui est plutôt favorable depuis qu’il a pris les commandes de l’équipe de France.