Dans un match où c’est toute l’équipe de France qui a haussé son niveau de jeu, notamment au milieu de terrain, Karim Benzema a su faire fructifier ce travail en finissant par trouver la faille après de gros efforts seul en pointe.
Lloris (5,5) : Une sortie aérienne manquée, un jeu au pied clairement limite, mais une belle parade sur un coup-franc de Pjanic pour préserver l’essentiel.
Sagna (5) : Très concentré sur ses tâches défensives, il a surtout cherché à solliciter ses milieux plus que de tenter des centres hasardeux, sage décision.
Rami (5,5) : Loin d’être dominateur dans les duels en première période, même s’il avait le costaud Dzeko sur le râble, il est monté en puissance à l’image de son équipe pour finir très fort physiquement. Relance toutefois hasardeuse.
Mexès (6) : Placé moins haut que face à la Biélorussie, le Romain a compris l’utilité de surgir de derrière pour intercepter à bon escient. Relance précise et meilleure entente avec Rami.
Clichy (5) : Comme Sagna, il a appliqué la consigne de Laurent Blanc de rester discret pour s’appliquer à donner des ballons propres au lieu des courses vers l’avant. Irréprochable derrière.
Diarra (6) : Véritable sentinelle « à la bordelaise » de cette tactique, il a beaucoup abattu et permis aux deux autres milieux de se libérer pour le jeu offensif. Toujours bien placé, il a toutefois encore quelques failles techniques sur le jeu rapide.
M’Vila (6,5) : Même dans un rôle légèrement décalé où il est moins à l’aise, il a continué à récupérer et distillé des passes précises vers l’avant. Manque encore un peu de punch offensif pour être parfait, mais c’est compensé par son engouement et son repli défensif exemplaire.
Diaby (6,5) : Transformé par rapport à vendredi dernier, le joueur d’Arsenal a semé la zizanie dans la défense bosniaque, trouvant les passes justes et remontant souvent le ballon sur plusieurs dizaines de mètres. Capable aussi de temporiser dans les moments chauds.
Valbuena (6,5) : Enorme activité, mal payée en première période, mais ensuite récompensée. Cible des défenseurs bosniaques, il aurait du provoquer plusieurs avertissements sans la complaisance de l’arbitre. Précis dans ses passes, généreux dans ses appels, et auteur d’une passe décisive à l’arrache sur le second but.
Malouda (6) : Très appliqué, présent physiquement, le joueur de Chelsea n’a toutefois pas eu le rayonnement espéré même s’il est à la conclusion du second but.
Benzema (6,5) : Pour son retour, il a montré que la confiance de Laurent Blanc n’était pas usurpée. Il a beaucoup demandé, a été bien servi avant de manquer le fameux « coup de rein » qui aurait pu lui permettre de marquer en première période. Mais le Madrilène a eu le mérité de persister, toujours demandeur, il a fini par marquer sur un exploit personnel à l’issue d’une action collective, l’idéal pour un attaquant. Aurait pu et du mettre un doublé en toute fin de match, mais il a montré qu’il était l’un des rares joueurs français capables de tenir une ligne d’attaque à lui tout seul.