Avec trois défaites consécutives, et même si les deux dernières, contre l’Uruguay et le Brésil, sont plus symboliques, l’équipe de France n’affiche pas un visage très conquérant à un an du Mondial. Mais cela n’empêche pas Noël Le Graët, le patron de la Fédération Française de Football, d’avoir un optimisme sans faille au retour de la tournée en Amérique du Sud, balayant l'idée d'une image toujours écornée auprès du grand public.
« Ça va vous paraître bizarre, mais je trouve que l’équipe de France va mieux. Au niveau du classement, ce constat peut sembler discutable. Le match retour contre l’Espagne coupe l’élan pour la qualification. On se dirige plutôt vers les barrages. Mais on assiste à des révélations importantes. Ribéry s’affirme comme un joueur de classe mondiale, Benzema reste un joueur de haut niveau. Nous avons besoin de stabilité, car nous avons une ossature de talent. Prenez Matuidi : il peut évoluer dans n’importe quel club européen, fait remarquer, dans l’Equipe, le président de la FFF, qui nie un divorce larvé entre le public et les Bleus. Quand j’entends certains commentaires, j’ai l’impression que personne n’aime l’équipe de France. Le désamour, c’est terminé. Comparez nos affluences avec celles à domicile de l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie ou l’Espagne. Les nôtres sont meilleures. Les audiences télé sont plutôt bonnes. Moi aussi, j’aimerais bien jouer en province plus souvent. Mais je suis prisonnier d’un contrat avec le Stade de France qui ne me plaît pas trop. Remplir le Stade de France, ce n’est pas évident. »