Face à l'Autriche, la France entame samedi soir sa longue marche vers la Coupe du Monde. Et la pression est déjà là.
Tourner la page de l’Euro
Trois mois après avoir piteusement quitté l’Euro, organisé par la Suisse et l’Autriche, c’est du côté de Vienne que la France entame sa longue marche vers la Coupe du Monde 2010. Il y a quelques mois, cette rencontre aurait été considérée comme une partie de plaisir entre des Bleus impériaux et une formation autrichienne, qui pointe à une pathétique 108e place du classement FIFA. Pourtant, c’est presque la peur au ventre que les Tricolores vont aborder ce premier match des qualifications. Ou du moins, c’est avec le sentiment qu’il ne faut déjà plus se rater sous peine de perdre le peu de confiance retrouvé après la victoire en amicale en Suède. A cela s’ajoute évidemment la pression directe mise par la FFF sur Raymond Domenech. Ce dernier sait qu’en cas de contre-performance en Autriche, puis contre la Serbie et la Roumanie, son mariage avec les Bleus pourrait se terminer par un divorce expéditif. Autant d’enjeux qui font de ce match inaugural, un rendez-vous presque décisif.
La modestie en étendard
Avant de jouer contre la formation désormais entraînée par le Tchèque Karel Brückner, les Bleus ont fait profil bas. " On s’attend à un match très difficile. L'Autriche, je l'ai vue jouer à l'Euro. Elle a perdu deux rencontres et fait un nul, comme nous. Elle est très difficile à bouger (…) C'est une équipe rigoureuse, qui s'accroche, on l'a vu contre Italie en août dernier, ils ont fait 2-2, même si c’était un match amical ", prévient Thierry Henry, capitaine des Bleus, qui fêtera sa 104 sélection, une de plus que Didier Deschamps et une de moins que Patrick Vieira.
Du côté autrichien, on fait également dans la modestie. " La France est favorite, nous jouons pour la deuxième place ", explique Brückner. Rigueur et engagement physique sont les qualités d’une formation qui sans faire dans le génie a eu quelques belles séquences durant l’Euro. Des séquences qui n’ont toutefois pas suffi à se faire sortir sans une seule victoire….comme la France.
La reconstruction promise par la FFF et les Bleus commence samedi soir à Vienne, alors autant que cela soit par une victoire. Une défaite serait probablement le signe d’un long hiver et d’un accueil houleux mercredi au Stade de France pour jouer la Serbie. Mais on n’en est pas là.