L’équipe de France a poursuivi sur la lancée des Féroé pour se rassurer face à une équipe autrichienne moins inspirée qu’à l’aller, ce mercredi soir (3-1).
Sans véritable enjeu au classement, ce match avait donc tout d’un piège pour l’équipe de France. Raymond Domenech avait décidé de largement faire tourner son effectif pour la réception de l’Autriche, changeant tout son secteur défensif afin de faire souffler ses cadres habituels. Pourtant, le public du Stade de France, peu gâté ces derniers temps, n’allait pas tarder à être rassuré sur la motivation des remplaçants de luxe des Bleus. D’autant plus qu’en attaque, l’association Henry-Benzema faisait rapidement des merveilles devant une défense autrichienne aux abois. Si Lloris devait se détendre magnifiquement sur une première frappe de Maierhofer (14e), la première action tricolore faisait mouche. Sur le renvoi d’un corner, Malouda se retrouvait seul sur l’aile gauche après une erreur de relance adverse, et prenait tout son temps pour ajuster un centre sur la tête plongeante de Benzema aux six mètres (1-0, 18e). Imparable. Les Bleus passaient aussi bien à droite qu’à gauche, et Fanni n’était pas le dernier à apporter sa pierre à l’édifice. Après une remise de son capitaine, le Rennais tombait dans la surface, plus en raison de la passe quelque peu manquée d’Henry que d’une faute adverse, mais l’arbitre accordait un pénalty généreux que le buteur barcelonais se chargeait de transformer en force (2-0, 26e). Le jeu tricolore était fluide et Henry (33e) puis Govou (37e) manquaient leur face à face avec Payer.
En seconde période, l’Autriche affichait un visage d’entrée plus proche de la solidité affichée à l’aller. Janko se chargeait ainsi de réduire immédiatement le score sur un ballon repoussé par Lloris après un tir d’Hoffer (2-1, 48e). S’en suivait une période de doute où l’Autriche tentait son va-tout. Une attitude qui profitait au nouvel entrant, André-Pierre Gignac. Toujours aussi frais, le Toulousain n’hésitait pas une seconde après avoir été lancé sur le côté gauche, il repiquait dans l’axe et décochait une frappe croisée tonitruante pour redonner deux buts d’avance à ses couleurs (3-1, 65e) devant un Stade de France sous le charme du toupet de son nouveau chouchou.
Même si l’intensité baissait à l'approche du coup de sifflet final, les Bleus profitaient à fond de ce match enjoué pour continuer à tenter leur chance, mais sans réussite. Toutefois, longtemps critiquée à juste titre pour son manque d’efficacité, l’équipe de France a réussi à inscrire huit buts en deux matchs. Reste désormais à connaitre la même réussite dans des matchs d’un autre calibre, à commencer par les barrages le mois prochain.