Etincelant avec le Stade Brestois cette saison, Pierre Lees-Melou a reçu les louanges de son coach Eric Roy qui le verrait bien en équipe de France. Mais de son côté, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, certes attentif à ses performances, n’est pas du même avis.
Pour commenter les performances de Pierre Lees-Melou, Eric Roy n’est évidemment pas le plus objectif. L’entraîneur de Brest s’est un peu emballé au moment d’encenser son milieu de terrain, selon lui armé pour intégrer l’équipe de France avant l’Euro 2024. « A son poste aujourd’hui, il y a peu d’équivalents pour moi dans le championnat de France, complimentait le technicien. Il mériterait presque d’avoir une sélection car dans ce rôle-là, à ce poste-là, il plane sur l’équipe et sur la Ligue 1. »
🗣️ @RothenJerome: "Ce n'est pas parce que tu fais une bonne saison dans ta vie, à Brest, que tu mérites une sélection en Équipe de France"
— Rothen s'enflamme (@Rothensenflamme) March 4, 2024
Lees-Melou en Bleu, va-t-on trop loin dans l'enflammade brestoise ? pic.twitter.com/v9e1IZPgam
Plus lucide, Pierre Lees-Melou ne se fait pas d’illusions. L’ancien Niçois a même calmé son entraîneur. « J'ai dit au coach en le voyant (mardi) qu'il s'était un peu enflammé. Ça le faisait rire, a raconté le milieu brestois à L’Equipe. Je trouve qu'il n'y a pas à avoir ce débat. La marche est haute. Il y a des joueurs qui méritent, qui ont fait plusieurs bonnes saisons. La situation est limite gênante. Je ne dis pas que je refuserais mais je suis plutôt un joueur d'équipe, simple, d'ombre. »
Deschamps le suit mais...
Du coup, Pierre Lees-Melou ne compte pas passer par Clairefontaine pendant la trêve internationale fin mars. « J'ai déjà posé mes vacances pour cette période et pour cet été », s’est amusé le joueur convoité par Rennes cet hiver. De toute façon, Didier Deschamps n’a pas prévu de le convoquer. Le sélectionneur des Bleus apprécie l’excellente saison du Brestois et l’observe comme beaucoup d’autres éléments de Ligue 1. « Mais son passé quasi vierge de Coupes d'Europe (13 matchs) n'offre pas de garanties au plus haut niveau », indique le site du quotidien sportif, qui met fin aux minces espoirs d'Eric Roy.