La France a fini par payer les droits pour diffuser la prochaine Coupe du monde. Cela n'empêche pas M6, l'une des chaines concernées, de rappeler à l'ordre la FIFA et ses leçons de morale.
Après des semaines d’incertitude, la France a bien trouvé son diffuseur pour la Coupe du monde qui aura lieu le mois prochain en Océanie. Le bras de fer s’est terminé avec un accord pour permettre à France Télévisons et M6 de co-diffuser l’épreuve. Le moyen pour la FIFA de récupérer une somme plus intéressante, et pour deux chaines de retransmettre cet évènement qui intéresse forcément les passionnés de football, mais qui était proposé à des heures matinales et en plein pendant l’été, ce qui n’est pas la période préférée pour la monétisation des contenus.
M6 s'en prend à la FIFA pour les dates du Mondial
Résultat, l’accord a quand même été trouvé, le gouvernement ayant aussi fait pression pour que cela aboutisse et que la France s’évite un fiasco, tant il est rare qu’un grand championnat international ne soit pas accessible dans le pays. Concernant le montant, rien n’a été dévoilé, mais il doit être bien inférieur aux 10 millions d’euros demandés par la FIFA pour cette épreuve, avec le coup de sang de Gianni Infantino qui avait parlé d’une « gifle » venue d’Europe devant la frilosité des diffuseurs des grands pays.
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Pour Nicolas de Tavernost, patron historique de M6, il est l’heure de remettre les choses en place, et la « gifle », elle vient plutôt de la FIFA qui a décidé de placer ce Mondial dans une période totalement calme, et où le football n’est plus forcément très suivi. Rien n’empêchait de proposer cette compétition en juin, avec un succès bien plus important à la clé. « Le prix ? Je ne commenterai pas... Nous avons mis un prix compatible avec l'économie de cette belle épreuve. Comme vous le savez, elle se passe l'été, à des horaires défavorables et en plus, la conclusion se fait tardivement. Le prix en tient compte », a expliqué le dirigeant de M6, avant de bien faire comprendre que l’instance mondiale du football n’allait pas lui donner des leçons de morale. « Chacun défend ses intérêts. La FIFA n'a pas l'habitude de les défendre avec beaucoup de pincettes. Nous, on reste très calmes par rapport à ça. Nous n'avons choisi ni la date, ni le lieu de la Coupe du monde », a livré NDT, pour qui la non-diffusion de la Coupe du monde par sa chaîne n’aurait vraiment pas été un drame.