A deux mois de la compétition, la Coupe du monde féminine n’a pas de diffuseur en France.
Cela donne lieu à un gros débat, puisque la FIFA se montre très gourmande avec des droits TV annonces à 10 millions d’euros. Et récemment, Le Monde a révélé que les meilleures offres de la part des diffuseurs se montaient à 3 millions d’euros maximum. Un grand écart qui n’incite pas vraiment à l’optimisme, surtout que Gianni Infantino, patron de l’instance mondiale du football, assure qu’il ne lâchera pas le morceau. Alors, les chaines françaises vont-elles mettre le paquet alors que la période estivale n’est pas vraiment propice aux audiences et aux publicités, et que les horaires matinaux vont forcément provoquer la perte de téléspectateurs ? Les Bleues l'espèrent, Hervé Renard n'imagine pas être coupé du monde au niveau retransmissions, mais pour le moment rien n'est fait.
La Ministre est persuadée que ça va s'arranger
Coupe du monde féminine de football : la ministre des Sports "prend l'engagement qu'il y aura bien une retransmission"https://t.co/MbwX17JHpQ
— franceinfo (@franceinfo) May 21, 2023
Malgré cela, Amélie Oudéa-Castera est persuadée que tout va s’arranger, même s’il n’ya pas beaucoup d’arguments concrets qui le laissent penser. Néanmoins, elle mène des discussions pour essayer de faire coller les deux bouts, malgré la distance entre l’offre et la demande. « Je pense qu'il ne faut pas paniquer, ça va venir, il y a encore un petit peu de temps. Il y a des difficultés structurelles parce que c'est un dossier où la période de l'année, du 20 juillet au 20 août, n'est pas géniale. Il faut que nos diffuseurs, comme ils s'y sont engagés vis-à-vis de moi, ils y aillent en faveur du foot féminin et, sans doute, qu'ils relèvent un petit peu leur offre pour que chacun fasse une part du chemin, même si le chemin à faire par l'une et l'autre partie n'est probablement pas tout à fait équivalent. J’ai confiance dans les diffuseurs, j'ai échangé avec un certain nombre d'entre eux déjà », a livré la Ministre des Sports, qui n’a pourtant aucun moyen concret de pression pour obliger l’achat des droits de la Coupe du monde féminine en France, surtout si cela devait coûter de l’argent aux diffuseurs. En attendant, suite à cette prise de parole de la membre du gouvernement sur France Inter, il y a fort à parier qu’une nouvelle offre aura lieu prochainement. Elle sera rehaussée et ensuite, la FIFA devra certainement faire un gros effort pour l’accepter, très loin des 10 millions d’euros demandés.