Pas de gros bras comme craint dans le groupe des Bleus, mais trois adversaires aux particularités bien différentes. La revue en détail.
Afrique du Sud
Pays organisateur, l’Afrique du Sud a poussé un grand cri d’effroi au moment où la France a atterrit dans le groupe A, le sien. Les Bafana Bafana, loin d’être convaincants lors des matchs amicaux depuis désormais deux ans, auraient aimé une entrée en douceur pour essayer d’atteindre leur seul objectif : une place en 1/8e de finale. C’est bien sûr une chose toujours réalisable, mais l’enthousiasme a été légèrement douché par ce tirage considéré par la presse sud-africaine comme « difficile mais pas impossible ». « A nous de nous préparer le mieux possible pour cet évènement. La France a de grands joueurs, de grands clubs, mais nous ne devons pas avoir peur d’eux. Terminer à l’une des deux premières places de notre groupe est notre challenge, et il est de taille », a expliqué Carlos Alberto Parreira, sélectionneur de l’équipe au plus faible classement FIFA des qualifiés, 86e.
Historique contre la France :
Trois matchs, deux victoires, un nul. En 1997, Ibrahim Ba s’était révélé au grand public chez les Bleus en inscrivant un but lors d’une victoire 2-1 en préparation à la Coupe du monde. En match d’ouverture de cette coupe du monde, la France, bien aidée par Pierre Issa, avait débloqué le compteur à Marseille (3-0), avant un match nul 0-0 chargé d’émotion pour la génération 1998 à Johannesburg, pour le premier match sur cette terre après l’Apartheid en 2000.
Mexique
Une Coupe du monde sans le Mexique est une chose rare, puisque les Aztèques en ont déjà disputé 13 sur 18. Une régularité qui va de paire avec un jeu souvent très léché, même si la génération si convaincante en 1998 peine à trouver un second souffle. Les particularités du jeu mexicain se retrouvent facilement dans la sélection de Javier Aguirre. Une défense toujours très propre, menée par le patron Rafael Marquez, un milieu qui joue presque exclusivement au pays et développe un jeu posé fait de redoublement de passes, et une attaque qui sait faire feu de tout bois lors ses éléments sont en réussite. Blanco (Chicago), Castillo (Dniepr), Vela (Arsenal) ou Giovani (Tottenham) ont beau s’être enterré dans leur club, ils reviennent à chaque fois au meilleur de leur forme pour les grandes compétitions. « Je me méfie surtout de l’Afrique du Sud dans ce groupe, car à domicile, ils peuvent se surpasser. Pour le reste, aucune équipe ne me parait supérieure à l’autre », a expliqué le sélectionneur mexicain, montrant qu’il ne faisait pas grand cas de la France.
Historique contre la France :
Les Bleus ont déjà joué six fois le Mexique, avec l’excellent bilan de cinq victoires et un match nul. La France avait fait une démonstration mémorable contre les Aztèques en 2001, avec une victoire 4-0 et un doublé d’Eric Carrière. Et oui !
Uruguay
Qualifié à l’arraché par le biais d’un barrage contre Trinité-et-Tobago, l’Uruguay a ainsi pu perpétuer sa grande tradition de présence en Coupe du monde avec déjà 10 participations à son actif. Mais la Céleste est bien sûr très loin de régner sur le football comme elle le faisait en 1930, ou même lors de son succès arraché en 1950. Désormais, il s’agit d’un collectif soudé et d’une défense appliquée et plutôt rugueuse qui compte principalement sur Diego Forlan pour faire la différence devant. Un bloc difficile à contourner sur lequel plus d’un se sont cassés les dents. « Pour le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez, ce groupe équilibré est très intéressant. « Le match contre le Mexique sera décisif pour nous car le groupe est ouvert. La France possède de grands joueurs, mais c’est une équipe battable pour moi. Nous n’avons jamais perdu contre eux et ce sera un match très serré. L’Afrique du Sud jouera à domicile avec un entraineur expérimenté et beaucoup d’envie. Mais nous avons aussi une équipe avec des joueurs de qualité et d’expérience, nous aurons notre mot à dire », a assuré le sélectionneur de la Céleste.
Historique contre la France :
Les Bleus ont joué à cinq reprises contre l’Uruguay, pour un bilan de deux défaites, deux nuls et une seule victoire. Les deux derniers matchs, en Coupe du monde 2002 et en amical à Saint-Denis en 2008, se sont soldés par des 0-0.