L'énorme raté du Stade de France et le bazar à la Fédération Française de Football vont coûter à la France l'organisation de l'Euro 2025 de football féminin.
Depuis la nuit des temps, la France est considérée comme un pays capable d’organiser des grandes compétitions à succès. Coupe du monde 1998, Euro 1984 et 2016, finale de Ligue des Champions 2006, la réussite était souvent au rendez-vous des évènements et Paris en sera récompensé avant l’organisation de nouveaux Jeux Olympiques en 2024, pour la troisième fois de son histoire. Mais les problèmes rencontrés lors de la finale de la Ligue des Champions 2022, qui devait se dérouler à Saint-Pétersbourg mais a finalement été récupérée par la France à la dernière minute en raison de la guerre en Ukraine, marquent un tournant. L’organisation catastrophique, les violences commises contre les supporters de Liverpool, l’incapacité des forces de l’ordre à faire en sorte que les spectateurs munis de billets entrent dans le stade, ont terni l’image de la France.
L'UEFA se réunit mardi à Lisbonne
Surtout que le gouvernement n’a rien assumé, accusant Liverpool et ses « hooligans », avant de constater devant les faits que les mensonges sur les spectateurs sans billets ou sur les violences commises, ne tenaient pas debout. Les timides excuses n’ont rien changé, la crédibilité des instances françaises en a pris un coup, et cela a des conséquences.
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En effet, mardi prochain l’UEFA réunit son comité exécutif et doit déterminer le pays qui accueillera l’Euro 2025 féminin. La France était candidate, mais selon L’Equipe, les dirigeants qui voteront pour l’attribution de la compétition étaient tous présents au Stade de France en mai 2022. Et malgré un dossier solide, des villes et des stades à forte capacité et l’assurance de faire quasiment tous les déplacements sans avion, le dossier tricolore s’embourbe. La Scandinavie a les faveurs des votants, devant la Suisse et la Pologne. L’UEFA n’a pas la mémoire courte et les polémiques qui ont suivi sur l’organisation et la responsabilité de l’instance européenne n’ont pas été digérées.
A cela s’ajoute une fédération française en crise sur sa gestion et sa direction, avec des comportements qui ne conviennent pas à l’UEFA au niveau de l’image. La France a donc perdu beaucoup de points dans ce dossier où elle semblait pourtant en tête il y a quelques mois de cela. D’autant plus que, dans le Comex qui se réunira ce mardi, devait figurer Florence Hardouin en tant que représentante de la FFF, mais elle a été limogée cet hiver. Un remaniement de taille qu’Aleksander Ceferin en personne n’a pas apprécié.