Bien discrète au Stade de France à l’automne dernier, la Serbie a néanmoins jusqu’ici réalisé un parcours presque parfait qui lui permet d’avoir son destin en mains.
Passé tout proche de l’Euro 2008, le football serbe ne compte pas manquer le rendez-vous sud-africain de 2010. Hormis une défaite logique en France à l’automne dernier, les joueurs serbes ont pour l’instant effectué un parcours qui leur laisse de quoi être optimistes. Surtout après le rendez-vous parfaitement négocié samedi en Roumanie (victoire 3-2), qui fait de la formation de Radomir Antic le principal adversaire de la France pour la qualification directe au Mondial. Entraineur légendaire du football serbe, Antic demande toutefois une confirmation à l’occasion des prochains matchs à domicile, puisque la Serbie recevra l’Autriche, la Roumanie et la France d’ici la fin de la poule. « Nous sommes bien partis, mais ce n’est que la mi-parcours. Nous devons désormais transformer nos bons résultats à l’extérieur en réussissant à nous imposer à Belgrade », a demandé le sélectionneur.
Pour cela, les Serbes peuvent compter sur celui qui fait également les beaux jours du Standard de Liège, Milan Jovanovic. Un temps sur les tablettes marseillaises cet hiver, le buteur est le point d’ancrage de la formation des Balkans. « Même malade comme samedi, en petite forme, il a joué avec son cœur et a posé de gros problèmes à la défense roumaine. Nous avons battu une bonne équipe, mais je dois être honnête et reconnaitre que nous avons beaucoup souffert par moment, et avons eu du mal à contrôler le match sur la fin », a expliqué Radomir Antic, qui sait que son équipe possède des joueurs d’expérience comme Nemanja Vidic pour ne pas s’enflammer trop tôt. « Il n’y a pas de raison de se croire déjà arrivé au Mondial car nous avons trois gros matchs à disputer à domicile. Nous avons bien joué en Roumanie, mais nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers, il y a encore des gros matchs à venir », assure le défenseur de Manchester United, bien conscient que même le déplacement en Lituanie, en fin de parcours, pourrait être décisif pour la qualification.
