Loin du Stade de France, on a compris que les Bleus avaient de vrais supporters et un public capable de réellement soutenir son équipe. Et si la FFF en tenait compte.
Le stade du Roudourou a donné un sacré coup de pouce aux joueurs de l’équipe de France en apportant ce supplément d’âme qui fait souvent défaut aux Bleus lorsqu’ils évoluent dans le glacial stade de France. On a clairement vu samedi soir la différence entre une vraie enceinte de football et un énorme stade conçu aussi bien, si l’on peut dire, pour accueillir la Coupe du monde, mais également un concert de U2 ou un meeting d’athlétisme.
À Guingamp, on a entendu un vrai soutien populaire, une Marseillaise respectée, des joueurs acclamés, même à 0-0, des adversaires respectés à leur sortie du terrain. Autrement dit, tout ce que l’on ne trouve plus au Stade de France depuis des années, pour peu qu’on l’ait trouvé un jour. « Contre les Féroé, on a joué dans un stade avec une super ambiance, on a pris du plaisir », reconnaissait Karim Benzema, chaleureusement applaudi malgré ses propos maladroits. Jérémy Toulalan était sur la même longueur d’onde en lançant qu’au Roudourou on avait droit à un vrai public de foot. « L'ambiance était bonne, ici ils sont plus supporteurs que spectateurs », constatait le joueur de l’Olympique Lyonnais.
Mercredi, la France recevra l’Autriche au Stade de France, on imagine bien le genre d’ambiance que cela va donner. Et même si la Fédération Française de Football doit utiliser le stade de France pour remplir ses caisses, il faudra très probablement réfléchir un jour sur la possibilité d’envoyer plus souvent les Bleus dans cette province qui ne demande que ça. Les officiels ont probablement compris qu’il était temps désormais d’offrir les Bleus à ceux qui le voulaient le plus.