Si les Serbes battent mercredi soir la France, ils auront leur ticket en poche pour le Mondial 2010. Les Tricolores sont donc condamnés au sans-faute à Belgrade, malgré un climat étouffant.
La préparation du match contre la Roumanie avait été occupée par une pseudo rupture entre l’équipe de France et le public, mais pour ce déplacement en Serbie un cran a encore été franchi. L’affaire Thierry Henry, ou du moins le discours attribué au capitaine des Bleus, a en effet pollué le travail d'une équipe qui n’avait pas réellement besoin de cela. Il n’empêche, contre des Serbes qui répètent à qui veut l’entendre qu’ils vont plier l’équipe de France et se qualifier pour le Mondial, il faudra afficher un moral sans faille quel que soit le scénario proposé.
Car cette finale de groupe sent clairement la poudre dans un stade Marakana comble et entièrement acquis à la cause des joueurs de Radomir Antic. Du côté des tricolores, on veut surfer sur la qualité de jeu proposé, mais pas récompensé, contre la Roumanie en ajoutant cette part de réussite qui fait actuellement défaut. « On vient ici pour essayer de gagner ce match, même si on sait que ce ne sera pas évident. L’équipe de Serbie a démontré qu’elle était pour l’instante la plus forte du groupe, on va essayer quand même de prendre les trois points. On veut faire une grosse performance. Ici c’est assez chaud, y’a de l’ambiance et la Serbie ne sera pas facile à manoeuvrer, mais on va essayer de rester sur ce que l’on a fait contre la Roumanie. J’espère qu’il y aura ce petit facteur chance qui va faire tourner cela, car contre la Roumanie, il n’a pas manqué grand chose », reconnaît Thierry Henry.
Un avis partagé par Yoann Gourcuff qui estime que le vent va tourner pour les attaquants français. « Je ne suis pas inquiet: on a des attaquants qui sont parmi les meilleurs en Europe, même ceux qui rentrent ont énormément de qualités. Cette inefficacité ne peut pas continuer à long terme. A un moment donné, on les mettra au fond. L'objectif est de se qualifier, barrage ou pas. Au final, ça ne change pas énormément de choses », affirme le meneur de jeu de Bordeaux. En attendant, et avant de parler des barrages, une victoire en Serbie pourrait faire baisser un peu la pression autour de la France et de Raymond Domenech. En cas de défaite, l’ouragan risque de souffler fort et les joueurs devront s’accrocher aux branches.
