Face à une formation uruguayenne très empruntée, l’équipe de France a fait le jeu sans réussir à marquer et doit se contenter d’un pâle 0-0 avec toujours un énorme problème offensif sur les bras.
Après la phase de préparation de plus en plus inquiétante des Bleus, Raymond Domenech avait finalement décidé, par choix ou par contrainte, de changer un pion de son dispositif tactique. Il décidait de sortir Florent Malouda, surement victime de son coup de sang du dernier entrainement, pour mettre Abou Diaby à la place. Même si les titularisations de Gourcuff, Govou et Anelka n’avaient pas été bien convaincantes lors de la préparation, l’arrivée du joueur d’Arsenal a immédiatement fait le plus grand bien à l’équipe de France.
Dans l’impact comme dans l’apport offensif, l’ancien auxerrois permettait aux Bleus de s’installer dans le camp uruguayen et de conserver le ballon proprement. Ainsi, il était à l’origine de la seule occasion tricolore de la première période, en sollicitant Ribéry qui débordait après un contre favorable, et servait Govou en pleine course, mais la reprise légèrement dévissée du Lyonnais s’échappait du cadre (7e). Ensuite, hormis une parade nécessaire de Lloris sur une frappe enroulée de Forlan (16e), et un coup-franc de Gourcuff qui prenait la direction de la lucarne avant que Muslera ne se détende, la domination française était principalement stérile. Quelques défauts de la préparation commençaient à ressurgir, comme l’incapacité d’Anelka à rester devant le but adverse. Mais à la pause, le 0-0 était logique.
En seconde période, le scénario était identique avec une possession de balle et une domination territoriale française, mais aucune occasion pour venir conclure ces intentions intéressantes, mais bien trop timorées lorsqu’il s’agit d’effectuer le dernier geste dans les 20 mètres adverses. Cela laissait de l’espoir aux Uruguayens, tout près de marquer par Forlan d’une reprise dévissée après une longue touche (70e). Les entrées de Henry puis Malouda redonnaient un coup de fouet aux Bleus, mais c’était surtout le deuxième carton jaune, synonyme de rouge, pour Lodeiro (80e) qui laissait croire à un ultime but. Mais malgré une très intense pression dans les ultimes minutes, rien n’évoluait et ce score de 0-0 ne fait que redonner plus d’importance aux deux prochaines rencontres des Bleus, face au Mexique puis l’Afrique du Sud, contre qui les troupes de Raymond Domenech joueront leur avenir.