Depuis 1992 le Brésil n'a pas battu la France et ce n'est pas cette année que cela changera puisque grâce à un but de Karim Benzema (54e) les Bleus se sont imposés (1-0) mercredi soir à Saint-Denis. A noter que le Brésil a joué cinquante minutes à dix après l'expulsion d'Hernanes.
C’est dans une ambiance glaciale, malgré un stade comble, et sur un champ de patates, que débutait ce France-Brésil version 2011, un peu moins de treize ans après une rencontre historique pour les Bleus. Et c’est Benzema qui allumait rapidement la première mèche sur frappe qui frôlait le but de Julio César (9e). Mais le Brésil prenait peu à peu son rythme de croisière et prenait le jeu à son compte, sans toutefois se procurer d’énormes occasions, même si Pato (13e) et Robinho (36e) faisaient passer des frissons dans le dos des supporters tricolores. Pourtant, un premier coup de théâtre allait changer la face de cette rencontre. Hernanes, dans un geste stupide, venait s’essuyer les crampons sur le torse de Benzema et héritait d’un rouge parfaitement justifié (40e).
Réduit à dix pour toute la seconde période, le Brésil affichait un visage nettement moins offensif, laissant à la France le soin de faire le jeu. Et les Bleus ne s’en privaient pas puisque sur un centre parfait de Ménez, Benzema n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond du but brésilien (1-0, 54e). Et l’attaquant madrilène n’était pas loin de rapidement doubler la mise sur une reprise de la tête que le portier sud-américain réussissait à repousser (56e).
Après ce coup de chaud, le rythme retombait tout autant que l’ambiance dans les tribunes du Stade de France, où le soutien populaire aux Bleus annoncé un peu partout, était plutôt très discret. Face à une équipe brésilienne visiblement peu décidée à prendre des risques pour égaliser, la France pouvait presque gérer tranquillement, laissant le soin à Benzema de se mettre en valeur, ce dont le joueur madrilène ne se privait pas. Mais c’est Rémy, entré en fin de match, qui se procurait une ultime occasion dans le temps additionnel, le tir croisé du joueur de l’OM flirtant avec le cadre (90e). Au final, les Bleus continuaient leur belle série et renvoyaient le Brésil à ses doutes.
