La France a pris une leçon d'espagnol

La France a pris une leçon d'espagnol

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Battue 0-2, mercredi soir en match amical, par l'Espagne, la France a vu le chemin qu'il y avait à parcourir avant de pouvoir rêver d'un titre mondial en juin prochain.

Pour sa dernière apparition au Stade de France en tant que sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech rêvait probablement d’une autre issue, mais les Espagnols n’ont pas voulu laisser passer l’occasion de venger l’affront du Mondial 2006, transformant les adieux du coach français en un long calvaire qui s’est soldé par une défaite (0-2).

 


Pourtant, les Français semblaient prendre le match par le bon bout en restant maîtres du ballon, face à des Espagnols très prudents. Mais les champions d’Europe allaient vite passer la vitesse supérieure, laissant sur place les Bleus soudainement hors du coup et fébriles. En l’espace de trois minutes, Busquets se créait une première occasion de la tête (19e), puis Villa échouait une première fois sur Lloris (20e) avant de trouver la faille. Sur une perte de ballon de Thierry Henry, et en deux passes, profitant d’un jugement aléatoire de Julien Escudé, David Villa se retrouvait face au portier français et gagnait son duel (0-1, 22e).


Le reste de cette première période était à sens unique, les joueurs tricolores semblaient pressés de se débarrasser du ballon. Cependant, dans une ambiance glaciale preuve que le public du Stade de France n’est toujours pas à la hauteur, les Bleus reprenaient un peu leurs esprits mais incapables de hausser le temps ils se heurtaient à la parfaite organisation mise en place par Vicente Del Bosque. Et le second coup de poignard arrivait dans la minute de temps additionnel. Xabi Alonso récupérait un ballon perdu par Yoann Gourcuff, avant de servir Sergio Ramos, qui laissait sur place Julien Escudé, avant de tromper Hugo Lloris (0-2, 45e).


A la pause, Raymond Domenech ne procédait à aucun changement, laissant son équipe en l’état, à savoir mauvais. Et évidemment, l’équipe de France ne parvenait toujours pas à trouver les ressources indispensables pour mettre à mal une équipe d’Espagne déjà rodée. A l’heure de jeu, Thierry Henry cédait sa place, et le brassard de capitaine, à Sidney Govou, l’attaquant de Barcelone se faisant copieusement conspuer par des spectateurs visiblement tout heureux de chambrer ensuite l’équipe de France en lançant des «Olé» à chaque passe espagnole. Le match, qui n’a jamais atteint des sommets, sombrait peu à peu. Ribéry, touché au genou, laissait sa place à Malouda en même temps que Cissé remplaçait Anelka, un brin transparent (75e).


Les Bleus, un peu dynamisés par ces deux changements, tentaient bien de réduire le score, mais le poteau venait suppléer Casillas sur une tête de Malouda (81e), consécutive à un centre de Cissé. On en restait finalement là avec l’impression que les choses n’ont guère changé depuis le match face à l’Irlande. Mais en face, l’Espagne a fait ce qu’il fallait faire en première période, avant de gérer tranquillement la situation. D’un côté il y a énormément de travail, et de l’autre un peu moins, ce sera la conclusion de cette rencontre amicale.