La FIFA a fermement prévenu la France que les instances politiques n'avaient pas vocation à diriger la Fédération Française de Football et qu'une telle ingérence pourrait coûter cher au foot français.
Balayé sur le terrain sportif, le football français pourrait continuer sa descente aux enfers si le monde politique était tenté de vouloir faire la pluie et le beau temps au sein de la Fédération Française de Football. Ayant appris que le président de la République avait reçu Thierry Henry avant de mettre en place des états généraux du football, et que Roselyne Bachelot jugeait inéluctable le départ de Jean-Pierre Escalettes de la présidence de la FFF, la FIFA a officiellement remis les choses à leur place.
Et c'est le très puissant Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale, qui au nom de Sepp Blatter a été très clair ce samedi. « On n'est pas inquiets, mais on est attentifs. On va examiner ce que la France a fait. Nous ne voulons pas que les situations se répètent. On va fournir des documents à la France. Personne ne doit demander à qui que ce soit de démissionner. Il y a un système en place pour diriger le football dans le monde, et ce système est placé sous les ordres de la FIFA. On surveille toujours ce genre de situation et on rappelle aux gens comment la pyramide du pouvoir fonctionne. J'espère éviter d'avoir à envoyer un courrier d'interférence pour cette situation », a prévenu le responsable de l’instance mondiale du foot. Et ce ne sont pas des paroles en l'air puisque la FIFA a récemment sanctionné des pays où les élus avaient pris des mesures à l'encontre de fédération nationale. La Grèce avait ainsi été suspendue quelques jours en 2006, le parlement local ayant voulu régenter la fédération de football.