Le quotidien sportif qui avait choqué en publiant sur sa une du surlendemain du match face au Mexique l’insulte proférée selon eux par Nicolas Anelka à Raymond Domenech, persiste et signe.
Le directeur de la rédaction du journal sportif a estimé que ces propos rapportés résumaient parfaitement l’état d’esprit régnant en équipe de France, et il a même enfoncé le clou en assurant que les « traitres » étaient plus nombreux qu’il n’y paraissait.
« Nous avons obtenu des informations que nous avons croisées et vérifiées. Patrice Évra a parlé de « traître ». De notre côté, nous apprécions assez peu ce langage qui rappelle la Gestapo, nous préférons parler de « sources ». Il y en a plusieurs, et encore d'autres qui nous ont confortés depuis que l'affaire est sortie », explique Fabrice Jouhaud dans Sud-Ouest, avant d’expliquer que le titre énoncé avait forcément fait débat au sein de la rédaction du journal.
« On ne publie jamais des vulgarités par plaisir, on savait qu'on allait choquer, être critiqués. Mais une majorité de notre rédaction a estimé qu'on en avait assez de l'hypocrisie régnant depuis trois semaines autour de l'équipe de France : on nous racontait que l'ambiance était fantastique, avec un groupe serein, soudé, alors qu'on savait très bien, justement par nos sources à l'intérieur, que le climat était pourri. Pourquoi s'autocensurer ? Pourquoi être complices du staff et des joueurs ? On a décidé de faire partager la vérité au lecteur. Nous n'en tirons aucune fierté, aucune gloire. Personnellement, je ne suis même pas convaincu que c'était le meilleur titre à faire. Mais nous avons fait notre boulot », assure le directeur de la rédaction de L’Equipe, qui a pu constater que cette « une » avait provoqué la colère et l’incompréhension de la plupart des joueurs de l’équipe de France, qui l’ont rapidement dénoncée.