Maudits coups francs
Samir Nasri titularisé, Florent Malouda en tribune aux côtés de son pote Eric Abidal (suspendu) : Raymond Domenech n’avait pas réservé de surprise pour ce premier match qualificatif pour le Mondial 2010. Côté autrichien, Karel Brückner avait opté comme prévu pour un 4-5-1 qui s’annonçait retors à souhait. Les locaux se procuraient toutefois la première occasion de la partie, mais la frappe du droit du capitaine gaucher Ivanschitz n’inquiétait pas Mandanda outre mesure (2e). Passée la réaction de Benzema, au-dessus (3e), l’Autriche prenait les devants. Ivanschitz adressait un superbe coup franc plongeant. Nul ne savait lequel de Janko ou de Mexès, à la lutte aux six mètres, touchait le ballon mais à l’arrivée, la France était menée tôt dans la rencontre (1-0, 8e). Les Bleus tentaient de renverser la tendance, mais uniquement sur des tentatives individuelles. Et sur un coup franc jumeau du premier but, Aufhauer prenait le dessus sur Gallas, lequel déviait le ballon prenant Mandanda à contre-pied (2-0, 42e). Deux erreurs d’inattention, deux buts, le constat était sans appel.
Mexès hors-sujet
Domenech décidait de ne rien décider à la pause. Pris dans l’étau autrichien jusque-là, Benzema sollicitait un une-deux avec Govou avant de frapper. Manninger repoussait l’assaut (50e). Les visiteurs s’installaient dans le camp adverse et sur une action collective initiée par Nasri, Evra centrait en retrait pour Govou. Le Lyonnais adressait une violente frappe en pivot, hors de portée de Manninger (2-1, 61e). Dans la foulée, Toulalan s’essayait à l’exercice de la frappe des 25 mètres. Le gardien remplaçant de la Juventus Turin déviait le cuir sur sa barre transversale (65e). Peut-être le tournant du match. Sur une action a priori anodine, Mexès se rendait coupable d’une énième faute grossière sur Janko. Ivanschitz ne se faisait pas prier pour transformer le penalty et redonner de l’air à l’Autriche (3-1, 72e). Dès lors, les Bleus jetaient leurs dernières forces dans la bataille, mais à l’image des frappes au-dessus de Henry (79e) et Toulalan (82e), ces efforts s’avéraient vains. Le Ernst-Happel Stadion pouvait rugir de plaisir. Pour Domenech, sous pression en ce début de campagne éliminatoire, l’avenir s’est considérablement assombri. Les deux prochains rendez-vous face à la Serbie, mercredi, puis en Roumanie, s’annoncent en effet brûlants.
Nicolas Soto
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