Karim Benzema s'est retrouvé à la Une de l'actualité sportive ce week-end suite à la sortie médiatique de Noël Le Graët. Mais le danger est grand que le dossier soit récupéré après la réponse de l'attaquant sur le thème de l'Algérie.
On imagine que Karim Benzema espérait probablement passer une trêve internationale plus tranquille, lui qui a été mis à l’écart de l’équipe de France par Didier Deschamps et Noël Le Graët depuis 2015. Mais le président de la Fédération Française de Football en a voulu autrement en affirmant samedi que la carrière internationale de l’attaquant français du Real Madrid était terminée. Une déclaration claire et nette qui a forcément valu une réponse du premier intéressé. Mais Karim Benzema a lui aussi poussé le bouchon un peu loin en indiquant de son côté qu’il était prêt à prouver au patron de la FFF qu’il avait tort et que pour cela il fallait le laisser jouer pour l’Algérie, le pays de ses parents, plutôt que pour la France.
Un missile qui a évidemment fait mouche. Mais pour Grégory Schneider tout cela risque hélas de donner un parfum nauséabond au dossier Karim Benzema. « A ce stade, le plus grand joueur français de sa génération est devenu un enjeu de troisième main, utilisé par les autres pour gagner des batailles de communication actuelle ou à venir : à pleurer. Son allusion de samedi à une illusoire solution de repli en sélection algérienne pourrait même être récupérée par des politiques voulant trouver un traître à sa patrie : on en frissonne d’horreur par avance. En refusant d’appeler Deschamps («c’est à lui de le faire») et de faire acte de contrition, Benzema aura fait le choix du terrain : seuls mes performances me ramèneront chez les Bleus. C’est quand même terrible de se dire qu’il n’avait aucune chance », avoue, dans Libération, le journaliste, qui avait reconnu la veille que l’absence de Karim Benzema en équipe de France gâchait son plaisir de voir jouer les Bleus depuis 2015.