Raymond Domenech n'est pas du genre à faire dans la langue du bois, quitte à dire parfois des choses très impopulaires. Dans la presse belge, l'ancien coach des Bleus évoque Karim Benzema, la France et le récent Euro.
Raymond Domenech n’a jamais eu l’intention de plaire au grand public, et cela tombe bien car l’ancien sélectionneur de l’équipe de France s’est mis énormément de monde à dos depuis son passage sur le banc des Bleus jusqu'au fiasco de Knysna. Et ce n’est pas dans son rôle de consultant que l’éphémère entraîneur du FC Nantes l’hiver dernier, a l’intention de changer ses habitude. Invité par la RTBF à la veille du très attendu match de Ligue des Nations entre l’équipe de Belgique et la France, Raymond Domenech a notamment évoqué le retour surprise de Karim Benzema juste avant l’Euro 2021. Si l’ancien joueur lyonnais est fan de l’attaquant tricolore du Real Madrid, il estime que ce come-back de Benzema, quelques semaines seulement avant la compétition continentale, a largement contribué au naufrage des Bleus face à la Suisse et plus globalement dans cet Euro.
Benzema de retour avec la France avant l'Euro ? Une erreur de timing
Se confiant au média belge, Raymond Domenech pense que ce retour de Karim Benzema aussi près de la compétition était une erreur fatale. « La France a raté son Euro parce qu’elle a joué contre nature, à cause de la présence de Benzema à la pointe de l’attaque. Cette équipe sait défendre, conserver le ballon, tenir bon et jouer le contre, c’est sa philosophie, son ADN. Alors c’est vrai qu’on a du potentiel offensif avec des garçons comme Killian Mbappé, Antoine Griezmann, et Karim Benzema, mais ne vous y trompez pas : Benzema, au Réal, il est dans une équipe qui attend bas devant son but, joue le contre, et Karim est capable de jouer dans ce registre-là, d’être un point d’appui, de garder le ballon. Et Killian, au PSG, ce système de jeu, c’est la base. A l’Euro, il y a eu un décalage entre la philosophie profonde de l’EDF et les attentes suscitées par le retour de Karim. Tout d’un coup, ça a transformé l’équipe : on s’est pris pour les Belges. On a cru que parce qu’on avait du monde devant on allait attaquer et faire des "belles actions". Et la Presse a poussé à ça, en disant "Il va ENFIN y avoir du jeu". On a joué contre nature, et on a pris une très grosse claque. Maintenant, si Karim était revenu durant les matchs de qualifications et que Didier Deschamps avait progressivement modifié son animation en fonction de lui, peut-être cela aurait-il été une réussite ? », s’interroge l’ancien sélectionneur français.