La FIFA n'a toujours pas de diffuseur pour la coupe du monde féminine 2023 dans les 5 principaux pays européens dont la France. Gianni Infantino accuse les chaînes de ne pas respecter les joueuses. Une sortie qui n'a pas plu et qui est désormais contrée.
Ecran noir sur la prochaine coupe du monde féminine ? Cette menace devient sérieuse comme le titre l'Equipe dans un article. Le tournoi mondial qui regroupera pour la première fois 32 pays, du 20 juillet au 20 août prochain, aura lieu en Australie et en Nouvelle-Zélande. Mais, pour le moment, aucune chaine n'en a obtenu la diffusion en France et dans les quatre autres grands pays européens : Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie.
Cinq marchés qui font défaut à la FIFA, provoquant la colère de Gianni Infantino. Le président du football mondial a estimé que ces pays mettaient « une gifle à toutes les grandes joueuses », les exhortant à donner une somme plus importante et plus décente pour cette compétition en plein essor.
Infantino trop avare et coupable désigné
Une sortie qui devait lui permettre de se dédouaner vis-à-vis des joueuses mais qui n'a pas réussi sa mission. En tout cas, pas chez Alexandra Popp. L'emblématique capitaine allemande est inquiète d'une possible non-diffusion du futur Mondial. Si elle donne une part de responsabilité aux diffuseurs dans cette situation, elle a surtout attaqué les envies pécuniaires du boss de la FIFA. « Chez M. Infantino, on a l'impression qu'il n'est plus que question d'argent, et de qui est le plus puissant au monde. Ça ne devrait pas être le cas. Parce que de cette façon, le sport que l'on aime et que l'on apprécie tous, s'abîme. Le devoir revient à la FIFA mais aussi aux diffuseurs », a t-elle lâché à SID, l'agence de presse sportive allemande.
Le ministère des Sports a engagé des discussions avec la FIFA : https://t.co/x5ehWBhRfr pic.twitter.com/F3SvDQewh5
— L'ÉQUIPE (@lequipe) May 5, 2023
Le problème de la rentabilité des diffuseurs aurait-il pu être évité par Gianni Infantino ? Oui, et pas que sur le prix. En effet, le premier souci dans ce dossier reste les dates, en plein cœur de l'été et peu rémunératrices pour les chaînes au niveau des pubs. Celles-ci ont été choisies, non pas pour une question de climat, mais bel et bien pour les gros sous. « La première insulte faite aux femmes est d'installer cette compétition au cœur de l'été. Jamais une Coupe du monde, hommes ou femmes, n'a été programmée aussi tardivement dans la saison. Tout le monde sait que pour toutes les chaînes d'Europe, l'activité s'effondre après le 14 juillet, avec des perspectives de recettes publicitaires beaucoup plus faibles, surtout en ce moment où le marché pub souffre. Quand on sait que ce décalage est dû à la volonté initiale de la FIFA d'installer sa Coupe du monde masculine des clubs et que cette dernière n'a même pas lieu... La gifle, c'est elle qui la donne », indique un diffuseur auprès de l'Equipe. Un autre élément qui confirme que c'est bien Gianni Infantino qui devra faire le premier geste pour assurer la retransmission de la compétition dans tous les foyers européens cet été.