Prise à froid par la Tunisie, l’équipe de France a préservé l’essentiel en obtenant le match nul (1-1) mais en montrant toutefois un manque d'automatismes inquiétant en défense comme devant.
Raymond Domenech espérait une montée en puissance de son équipe après la bonne mise en jambes face au Costa Rica de mercredi dernier, ce dimanche contre la Tunisie. Mais des Aigles de Carthage motivés et très volontaires ont rapidement mis à mal les desseins du sélectionneur tricolore. Sur la première situation dangereuse, Ben Khalfallah accélérait devant Gallas et frappait trop croisé dans la surface. Mais Jemaa était le seul à avoir suivi pour pousser le ballon au fond du bout du pied (0-1, 5e). Le public de Rades était aux anges, surtout que son équipe prenait confiance. Sur une belle combinaison, Ben Khalfallah partait au but, et semblait servir Jemaa pour le 2-0, mais la passe du Valenciennois était bien trop appuyée (10e).
Passée ce premier quart d’heure très difficile, l’équipe de France réagissait progressivement en mettant le pied sur le ballon, et en passant principalement par l’inévitable côté gauche. Ribéry, sévèrement marqué, était de loin le plus dangereux avec plusieurs tentatives individuelles sur des percées (24e et 27e), et la pression s’accentuait sur le but de Mathlouthi, qui devait réaliser une véritable parade sur une frappe en force de Malouda, bien servi par Anelka, pour garder le score inchangé à la pause (45e).
Moins prononcée qu’en première période, la domination française persistait toutefois en ce qui concerne la maîtrise du ballon même si, hormis une frappe flottante de Gourcuff qui rasait le montant (49e), cela ne donnait rien de concret. Jusqu’à l’heure de jeu, où le meneur de jeu bordelais tirait une merveille de coup-franc rentrant que Gallas touchait en même temps que le gardien tunisien, pour une fin heureuse puisque le ballon rentrait finalement dans le but avec un contre favorable (1-1, 62e).
Cette égalisation et surtout la multiplication des changements rendaient la fin de match quelque peu dispersée. Aucune occasion n’était à signalée malgré les efforts des nouveaux entrants comme Henry ou Gignac côté français. Le score en restait à 1-1 pour un match qui aura toutefois permis à Raymond Domenech de constater que les automatismes sont loin d’être évidents en défense comme en attaque chez les Bleus dans cette nouvelle donne tactique qui a laissé ce dimanche de nombreuses situations intéressantes aux Tunisiens. A méditer.