En annonçant ce mardi qu’il avait donné instruction aux arbitres de ne plus arrêter les matchs en cas de banderoles ou chants homophobes, Noël Le Graët s’est mis dans une situation délicate. Si le président de la FFF a précisé qu’il espérait un service d’ordre plus efficace pour éviter que les supporters ne déploient des banderoles insultantes ou litigieuses sur le sujet, le fait de laisser passer les chants alors que les consignes étaient totalement à l’opposée quelques semaines plus tôt, laisse tout le monde pantois. A l’issue de la rencontre face à Andorre, Antoine Griezmann a pris la parole, et n’a pas caché qu’il ne comprenait pas la décision de son président.
« Pour moi, c'est très bien d'arrêter les matches, que ce soit pour des chants homophobes ou des chants racistes. Si on arrête les matches, les gens ne seront pas contents et ils arrêteront de le faire », a fait savoir le joueur du FC Barcelone sur les ondes de RTL. Une déclaration qui ne classe donc pas les discriminations, et qui confirme que les propos de Noël Le Graët interpellent tout de même beaucoup de monde, et pas uniquement chez les associés concernées. Sans compter les arbitres, obligés de faire un rétropédalage complet sur ce thème.