Après avoir longtemps donné le tempo du football féminin, la France semble d'un seul coup être passée au second plan. Tandis que les affluences explosent dans toute l'Europe, les footballeuses sont négligées dans notre pays.
Entre les 77.000 spectateurs de la finale de la Cup féminine dimanche à Wembley et les 6.000 personnes présentes samedi à Orléans pour la finale de la Coupe de France entre l’OL et le PSG, il y avait un monde. Et cela démontre à ceux qui en doutaient que le football féminin explose au plan européen. Oui, mais voilà, si Louis Nicollin et Jean-Michel Aulas ont énormément fait pour le foot féminin en France, les choses n’avancent plus, et nos meilleures équipes évoluent devant des affluences bien loin de ce que l’on voit désormais dans les autres grands pays européens. Dorénavant sélectionneur de l’équipe de France féminine, Hervé Renard découvre cette situation, et s’il ne s’affole pas, le coach des Bleues alerte tout le monde. Si notre pays ne prend pas conscience de l’importance du football féminin, alors on pourrait vite le regretter.
Hervé Renard choqué par la baisse de standing du foot féminin en France
Longtemps place forte du foot mondial, pour ce qui concerne les femmes, la France dégringole à l’image d’une Ligue des champions où il n’y aura aucune équipe tricolore en finale, ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps en raison de l’hégémonie lyonnaise. Invité de BeinSports, Hervé Renard a tiré le signal d’alarme. « Mon avis ne va peut-être pas faire plaisir à tout le monde, mais, avant de chercher des moyens financiers supérieurs, des sponsors plus importants, il faut d’abord construire. Si on ne fait pas grand-chose pour les attirer, ça va être difficile de les faire venir. Il faut une meilleure réalisation, des meilleurs stades : ça part des stades, des présidents de club. Donc, je vais leur mettre un peu la pression. On ne peut plus avoir une D1 féminine qui soit filmée dans des stades de troisième ou quatrième niveau national pour le football masculin », a lancé un Hervé Renard pas décidé à se taire au moment où les Bleues s'apprêtent à jouer un Mondial qui n'a, pour l'instant, aucun diffuseur, ce qui agace le sélectionneur français.