Capitaine de l'équipe de France, samedi soir contre la Roumanie, Thierry Henry ne veut pas en faire des tonnes habitué qu'il est des grandes échéances.
Dernier rescapé des champions du monde 1998 en équipe de France, Thierry Henry sera le capitaine de la formation qui sera opposée samedi soir à la Roumanie. En vieux routier des Bleus, l’attaquant de Barcelone ne se formalise ni des critiques, ni des sifflets, seule la réalité du terrain comptant pour celui qui a connu l’avant 1998 et les montagnes de quolibets qui s’étaient abattues sur le onze tricolore.
« Depuis que le coach est en place, on a souvent eu des moments difficiles, même quand il n'était pas là d'ailleurs. Cela n'a jamais été facile pour nous de se qualifier. On s'est qualifié directement pour le Mondial-2002 et facilement pour l'Euro-2004, sinon on est toujours passé au tout dernier moment. Mais c'est comme ça pour tout le monde. Il y a moins de petites équipes, ce n'est pas si évident que ce que l'on peut penser », rappelle Thierry Henry à ceux qui auraient oublié.
Evoquant son rôle de capitaine, l’attaquant barcelonais sait qu’il n’y aura pas grand chose d’originale à dire, à ses coéquipiers, chacun connaissant exactement ce qui sera en jeu sur la pelouse du Stade de France. « Avant ce genre de match, le discours est bien souvent le même et là, il sera facile parce qu'on n'a pas de question à se poser.» Mais Thierry Henry, comme l’ensemble de ses camarades de jeu, a eu droit à la sempiternelle question des sifflets des spectateurs français et ne s’en est pas offusqué. « La plupart des joueurs sont blindés, car ils évoluent dans de grands clubs et cela se passe aussi comme cela en club. Cela passe d'abord par des buts. Si on met de l'allant, le stade sera avec nous. Les gens ont envie de nous voir réussir, d'où cette frustration. Si on fait ce qu'il y a à faire, le stade s'enflammera. Ces derniers temps, on n'a pas beaucoup enflammé le stade, donc c'est devenu systématique », concède le capitaine des Bleus.